Avec un encours de 6,8 milliards d'euros en 2014, le marché de l'épargne solidaire est en pleine progression en France. Un engouement qui trouve grâce aux yeux des épargnants dans la transformation concrète, utile (actions humanitaires, habitat social) et responsable (financement de l'énergie renouvelable, l'agriculture biologique) de leur argent avec le financement de 1200 entreprises ou associations occasionnant la création ou la consolidation de 40 000 emplois ou l'accès de 5000 personnes à un logement.

En 2015, l'encours d'épargne solidaire a augmenté de 23 % et représente au total 8,5 milliards d'euros, en France, soit une multiplication par trois depuis la loi de 2010. En défendant une autre manière d'entreprendre, les entreprises de ce secteur en plein essor voient l'épargne investie dans leur direction augmenter au fur et à mesure des années, notamment via les dispositifs d'épargne salariale. Pour autant, les solutions d'épargne éthique sont encore largement méconnues du grand public.

Les associations et les fondations françaises sont de plus en plus nombreuses à essayer d'instaurer une démarche de RSE (responsabilité sociale de l'entreprise), à l'instar de ce qui se fait chez les entreprises. Si la plupart d'entre elles ont déjà de bonnes pratiques en matière de handicap, de réduction d'inégalités salariales ou en matière d'écologie, elles ne les formalisaient pas jusqu'à présent pour en mesurer l'impact et les évaluer grâce à des indicateurs.

Création, en janvier 2016, par le ministère français de l'Economie et des Finances, du Label ISR (pour investissement socialement responsable) public, dont l'objectif est d'influencer la gouvernance et le comportement des acteurs économiques et de les inciter à prendre en compte des critères extra-financiers, c'est-à-dire environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leurs choix. Il apporte aux épargnants une information sur les critères de gestion répondant au cahier des charges défini par les pouvoirs publics. Ou comment "placer responsable" sans nuire à la performance.

L'ancrage local des associations françaises est de plus en plus décrit comme un gage d'efficacité des actions d'aide sociale menées auprès des habitants, en particulier dans les territoires décentralisés. Certains de leurs programmes constituent une opportunité de recrutement pour les demandeurs d'emploi isolés du monde du travail, et contribuent au rapprochement chômeurs - entreprises. Les associations locales mettent aussi en place des infrastructures dédiées à la dynamique et à l'attractivité des territoires.

Le début du XXIe siècle est marqué par l'avènement de nouveaux modèles économiques qui voient s'estomper les limites traditionnelles entre producteur, distributeur et consommateur. Dopée par la révolution numérique, l'économie du partage ou share economy est aujourd'hui en plein essor. Organisation de pair à pair, elle ne doit pas être toutefois confondue avec l'économie collaborative ou l'économie sociale et solidaire. Sommaire. L'économie du partage, une alternative au capitalisme?. Partager pour mieux consommer ?. Quelles promesses sur l'environnement ?.