Etude biographique de Voltaire en suivant les grandes étapes de sa vie et en les faisant correspondre aux grandes étapes de son oeuvre. L'auteur fait bien apparaître les contradictions du grand homme en le situant dans son siècle social, politique et philosophique. Le choix des témoignages est original et éclairant. Le régent le loge à la Bastille : il s'y invente le nom qui le fera roi. Un aristocrate le rosse : il court apprendre à Londres la langue de la liberté. Frédéric II le cajole à Berlin et l'enferme à Francfort, Louis XV lui interdit Paris : il reçoit l'Europe à Ferney. La Révolution le couche au Panthéon : il préfère rire avec nous de la bêtise et du fanatisme.

Rachel, l'inconnue rencontrée dans un train ; Mary, la poétesse anglaise, amie de Browning et de Ruskin ; Thamar, l'émigrée russe qui se prostitue en attendant de trouver un rôle au cinéma ; Julia, la vertueuse révolutionnaire de l'université de Fribourg, toutes ces femmes ont un point commun, elles sont les grâces qui ont traversé la vie d'Emmanuel Berl. Il les évoque dans ce livre qui est comme la galerie de leurs portraits. Ce que sa mémoire capture, au-delà de ces silhouettes féminines, c'est aussi leurs climats spécifiques. Le Paris des années 25, la Riviera des débuts du siècle et le dernier visage de l'Allemagne romantique défilent tour à tour sous nos yeux.

«Or esbaudissez vous, mes amours, et gayement lisez le reste, tout à l'aise du corps et au profit des reins», avertit Rabelais dans le Prologue du Gargantua, invitant son lecteur à goûter la «substantificque mouelle», à s'éveiller aux plaisirs de l'esprit agile, et à se libérer des contraintes tant physiques que mentales. Moine, érudit, médecin, conseiller des grands de ce monde et écrivain à la curiosité universelle, François Rabelais, aux multiples visages, a glorifié Chinon et la Touraine. Jean-Yves Pouilloux tente, à travers l'œuvre, de retrouver l'unité de ce personnage qui, au cœur du XVIe siècle, clôt le Moyen Age et inaugure la modernité.

Confinés séparément en 2020, le père et la fille se sont écrit. Leur correspondance s'engage dans le récit d'une famille bouleversée par la politique, l'exil et l'art. @tiq Alice, Tous ces mots pour te dire – avec le dessein de justifier mes maladresses envers toi et ton frère –, que nous, tes parents, sommes venus ici en France avec les codes et les normes de notre culture d'origine ; et vous, les enfants, vous êtes nés ici, vous avez grandi ici, avec les repères d'ici. Comment nous rapprocher ? @lice Mon père, mon ami, Je porte vos angoisses et vos souffrances comme tu portes celles de tes parents. Mais serai-je capable de me débarrasser des angoisses de mes aïeux pour ne garder que les miennes ? Celles qui rempliront déjà lourdement le sac de mes enfants, les rendant bossus bien trop tôt. Parce que je ne peux pas guérir mes ancêtres, Bâba ! Alice Rahimi, comédienne, diplômée du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, est née en 1996 à Paris. En 2012, elle a accompagné son père sur le tournage du film Syngue Sabour, dont elle a réalisé le making-off. Elle a joué au théâtre et dans des séries. Elle sera prochainement à l’affiche du dernier film d’Ali Abbasi, Dead End. Atiq Rahimi est né en 1962 à Kaboul (Afghanistan), il vit et travaille aujourd’hui à Paris. Il a fait ses études au lycée franco-afghan Estiqlal de Kaboul puis à l’université (section littérature). En 1984, il quitte l’Afghanistan pour le Pakistan à cause de la guerre, puis demande et obtient l’asile politique en France où il passe un doctorat de communication audiovisuelle à la Sorbonne. Il réalise des films documentaires et adapte en 2004 son roman Terre et cendres, qui, présenté au festival de Cannes obtient le prix « Regard sur l’avenir ». En 2008, Syngué Sabour obtient le prix Goncourt, et en 2013 Atiq Rahimi l’adapte au cinéma avec Golshifteh Farahani dans le rôle principal. En 2018, il tourne au Rwanda...

De l'aube des Lumières à la fin de XIXe siècle, une étude sur les écrivains, leurs rapports avec le pouvoir politique et les institutions littéraires, le statut qui leur est accordé, ou qu'ils s'accordent à eux-mêmes