IVG et contraception en Côte d'Ivoire. A la rencontre de celles qui luttent pour les droits des femmes.

Un vent de liberté souffle sur les vulves du monde entier. Avec la libéralisation de la parole post #MeToo, on a vu les langues se délier. Sur les agressions sexuelles subies par les femmes, bien sûr. Mais aussi, dans le même temps, sur leur sexualité. Ce n'est pas un hasard. Crier qu'on vit sa sexualité , qu'on la revendique, que nos corps nous appartiennent et qu'ils peuvent et veulent jouir sans entraves est politique.

Vibro, pertes, vulve, orgasme, cystite... D'abord sur son compte Instagram @jemenbatsleclito, puis dans ses livres, Camille Aumont Carnel parle de sexe sans détour ni métaphore. L'idée : déconstruire les préjugés et représentations tronquées de la sexualité, fomentés par des millénaires de patriarcat et véhiculés notamment par... le cinéma. Installée dans son fauteuil à l'hôtel Hoxton, l'influenceuse et militante féministe discute de sexe à l'écran et de 'teen movies', en passant par l'arrivée des coordinateurs d'intimité sur les plateaux.

Il n'y a pas de phénomène plus social que l'acte sexuel. Si érection et orgasme sont certes des mécanismes régis par la biologie, notre sexualité n'en est pas moins l'expression d'une histoire et d'une culture... en un mot, une construction sociale. Chaque ensemble humain s'est en effet donné des règles, plus ou moins formelles, régissant comment, quand et avec qui faire - ou ne pas faire - l'amour. Sachant que bien souvent, justement, d'amour il ne fut point question : rapports imposes, transgressifs, néfastes, tabous, monnayés...

Année chargée pour Ovidie : toujours aux avant-postes des nouvelles conquêtes de l'intime, la réalisatrice et universitaire de 42 ans a dans sa besace pléthore de projets sur le corps, les sexualités et les rapports amoureux. Ces derniers mois, elle a ainsi sorti coup sur coup un essai retentissant, "La chair est triste hélas", qui interroge sa grève du sexe, mais aussi des pastilles vidéo sur Arte.tv ("Libres !", saison 2, avec la dessinatrice Diglee) et un court-métrage avec Sophie-Marie Larrouy ("D'autres chats à fouetter").

Contrairement aux idées reçues, les possibilités qu’ouvre la Toile en matière de diffusion des images et de rencontres ne jouent pas en soi un rôle nocif sur la sexualité des ados. Pour accompagner les jeunes dans cette découverte, cherchons à comprendre leur usage amoureux du Web et, plutôt que de fantasmer le danger, essayons de l’identifier.

Pour évoquer la façon dont les pratiques numériques des adolescents peuvent affecter la construction de leur sexualité, je m'appuie sur la recherche que je viens de terminer avec une équipe de psychologues cliniciens, conduite entre 2015 et 2017 selon une méthode interdisciplinaire – sociologique et psychologique : "Les adolescents face aux images violentes, sexuelles et haineuses : stratégies, vulnérabilités,...

Pour s'informer sur la sexualité, tous les jeunes se servent d'Internet - où ils trouvent souvent des images pornographiques. Comment les acteurs de l'éducation prennent-ils en compte ce nouveau média ?

La psychologue de la brigade de protection de la famille de Boulogne évoque la sexualité des victimes - et des agresseurs - qu'elle reçoit. Des jeunes dont le paradoxal rapport au corps témoigne d'un narcissisme fragilisé.

Internet, grand pourvoyeur d'imagerie érotique, est-il vecteur d'éducation ou de corruption ? Comment se conjugue-t-il avec les modalités habituelles d'initiation à la sexualité ?

Les nouvelles générations encore et toujours vecteurs de déclin ? Préjugés mis à part, que sait-on de la sexualité des adolescents à l'heure du numérique ?