Etude sur l'infraction d'outrage à la pudeur et sur la frontière qu'elle a créée entre le domaine public et le domaine privé, seul lieu de l'intime et de la liberté sexuelle. L'auteure analyse l'évolution du concept de pudeur publique et de ses lieux (espace privé, salles de spectacle, plages, etc.) et étudie l'approche judiciaire de la sexualité depuis le début du XIXe siècle.

A partir des arrêts rendus par la Cour suprême américaine au XXe siècle, l'auteure montre qu'il n'est pas possible de tout dire aux Etats-Unis : si le drapeau national peut être outragé, il est interdit de prononcer le mot fuck à la télévision aux heures de grande écoute. Quel sens a donc ce sort particulier réservé à la pornographie dans un contexte de liberté d'expression ?

Sur un ton impertinent et non consensuel, cet ouvrage fait l'éloge de la sexualité. Les auteurs, tout en prenant en compte l'évolution des libertés sexuelles, soulignent l'existence d'un malaise social comme en témoigne l'économie souterraine du sexe avec son lot de criminalité et de prostitution.