Le prêtre Louis Ribes était un artiste peintre reconnu. Mais trente ans après sa mort, ses oeuvres sont décrochées à la hâte des églises du Rhône et de la Loire. Une soixantaine de personnes l'accusent d'agressions et de viols.

Remis le 5 octobre 2021, le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise catholique (Ciase) – élaboré à partir d’enquêtes, d’auditions d’experts et surtout de victimes – fait l’inventaire des cas de violences sexuelles subies par des mineurs de la part de clercs et de religieux, survenus dans les soixante-dix dernières années.

La prise de conscience de l’ampleur des abus de tous ordres commis au sein de l’Eglise catholique conduit à envisager une profonde réforme de celle-ci. Le processus synodal en cours peut y aider. A l’encontre de l’« entre soi », le pape François propose une « Eglise en sortie ». Cela ne fait que reprendre la manière de faire de Jésus qui va à la rencontre des « périphéries » de son peuple. Plusieurs lieux d’Eglise se mettent désormais à l’écoute de la voix des victimes, des plus pauvres ou des plus oubliés. Cela conduit à repenser l’organisation ministérielle de l’Eglise.

Le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase) a donné lieu à des critiques, portant en particulier sur l’évaluation du nombre des victimes mais aussi sur la pertinence d’une analyse sociologique du fonctionnement d’une institution comme l’Eglise catholique. Il convient donc de faire un examen rigoureux des méthodes utilisées et des conclusions issues de ce travail scientifique. Des experts extérieurs ont été sollicités pour cela par la Ciase. Mais il est utile que des tiers indépendants puissent continuer de les commenter.

Le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (Ciase), intitulé « Les violences sexuelles dans l'Eglise catholique.

La prise en compte du savoir des personnes victimes est l’une des originalités du travail de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique (Ciase). La conviction s’est fait jour progressivement qu’elles étaient détentrices d’un savoir expérientiel unique, indispensable pour comprendre le fonctionnement du système qui conduit à ces crimes. La confiance qui s’instaure permet de refonder une espérance.

En s'opposant au marché des indulgences de la riche Eglise, Luther a ouvert la voie à une protestation religieuse. En complément : la diffusion de la Réforme en Europe.

Alors que le sommet sur les prêtres pédophiles au Vatican a été jugé peu concluant par les victimes, ce chroniqueur du "Times" estime que l’institution, pour changer, devrait commencer par autoriser une vie normale aux religieux.

Dix ans ont passé depuis la publication dans "Etudes", en septembre 2010, de l’article « L’Eglise face à la pédophilie » qui faisait le point sur la question des abus sexuels sur les mineurs à l’époque. Bien des événements se sont produits depuis lors, et des tendances apparaissent qu’il semble utile d’analyser. Une meilleure compréhension des dérives et des dégâts humains est devenue possible.

Celle qui préside la Conférence des Religieux et Religieuses de France depuis 2016 s'est imposée comme une figure majeure de la lutte contre les violences sexuelles dans l'Eglise. Rien ne prédisposait pourtant cette femme à une telle destinée.

Malgré d’indéniables talents de théologien, Joseph Ratzinger (1927-2022) a gouverné l’Église catholique de manière conservatrice et intransigeante, défendant le rôle traditionnel du prêtre face au scandale des abus sexuels.