Le programme revendicatif et égalitaire de la jeune formation politique espagnole pourrait lui permettre de remporter les législatives de novembre. Mais sa direction s'écarte des idéaux démocratiques des débuts pour transformer le parti en machine de guerre politique. Enquête.

Les élections espagnoles de décembre 2015 seront un test pour un pays qui connaît une crise durable mais garde un grand dynamisme. Le redressement économique du pays semble amorcé. Mais l'atmosphère politique est plus sombre. La démocratie espagnole saura-t-elle prouver sa solidité et sa souplesse ?

A un peu plus de deux semaines des élections du 26 juin 2016, la droite et le parti antiaustérité Podemos arrivent à la première et à la deuxième place, selon les derniers sondages.

Cet article a pour objet d'analyser l'évolution électorale espagnole, en définissant diverses périodes à partir des changements de majorité parlementaire et de gouvernement.

Dimanche prochain, les électeurs devront se prononcer sur dix années de "felipisme". Et l'issue du combat, dans lequel le chef du parti social-démocrate affronte, cette fois, le leader d'une droite revigorée, est incertaine. Serge Raffy est allé faire, sur le terrain, le portrait des combattants.

En exploitant habilement le thème du terrorisme et des relations entre l'Etat et les Régions, la droite a privé les socialistes d'une campagne centrée sur le terrain social et la crise irakienne.

Le reflux des votes basques et catalans est-il la réponse des électeurs à l'attentat de Mondragon ou le fruit de leur lassitude face à la lancinante querelle des nationalistes ?

Les socialistes espagnols ont un bilan brillant, leurs réformes sont approuvées et leur leader est très populaire, mais l'écart avec les conservateurs reste mince...

Le chef du PSOE a su tirer les leçons des erreurs commises par les socialistes français. Sa victoire électorale lui permet à la fois de sauver son parti et de renforcer l'unité de l'Espagne.

Malgré la conclusion d'un "Pacte de gouvernement" entre le Parti socialiste et la Gauche unie communiste, le Parti populaire reste en tête des sondages.