La première consultation du septennat n'a pas été à la mesure des ambitions du président. Il doit plus que jamais se battre sur deux fronts. A droite, où la menace lepéniste s'amplifie. A gauche, où les socialistes lui ont ravi un tiers de son fief, Paris.

Si la droite attendait l'effet Chirac, elle a eu l'effet Le Pen... Et même si la gauche a résisté plus vaillamment qu'elle ne l'espérait, la percée du Front national risque encore de s'affirmer.

C'est la première consultation nationale depuis le KO socialiste de mars 1993. Paradoxe : l'opposition profitera de l'érosion du balladurisme mais risque de perdre des sièges. Explication.

Le Premier ministre a pavoisé trop tôt : le second tour des cantonales a fait apparaître une crise de confiance que confirme notre enquête Sofres. Et une image peu "réformiste" de celui qui ne cache plus son ambition présidentielle.

Enfin une bonne nouvelle pour le Premier ministre : la France qui vote ne l'a pas sanctionné. Mais la France qui défile continue de censurer ses projets.

Le résultat des élections cantonales et régionales de mars dernier a bouleversé la donne politique. Cyrille P. Coutansais, membre du Ceras, en donne une analyse.