Le 1er décembre 2018, la préfecture de la Haute-Loire était incendiée à l'issue d'une manifestation des "gilets jaunes". Trois mois plus tard, les habitants restent sidérés par cette flambée de violence. Retour dans une ville dont la tranquillité masque de sourdes angoisses.

La France a connu en juin 2023 une vague d'émeutes urbaines sans précédent, tant du point de vue matériel que de sa portée politique. Pour tenter de dresser un premier bilan, il convient tout d'abord de replacer ces événements dans la longue durée et, dans un second temps, de s'interroger sur les limites des politiques mises en oeuvre pour tenter de résoudre ce que l'on appelle depuis près d'un demi-siècle « le problème des banlieues ».

L’absence de mesures politiques en direction des quartiers populaires depuis la mort de Nahel inscrit Emmanuel Macron dans la continuité de ses prédécesseurs face aux discriminations : en les laissant impunies, l’État les a rendues légitimes.

Pour éclairer les émeutes de l’été 2023 qui ont suivi la mort du jeune Nahel lors d’un contrôle policier, Jean-Jacques Yvorel, historien des déviances juvéniles, insiste sur la construction des jeunes de cité comme figures de l’irrégularité, leurs différents processus de socialisation et leurs rapports à la police.

Combien de villes ordinairement tranquilles ont été le théâtre de violences durant la semaine d'émeutes qui a suivi la mort de Nahel ? Nous sommes allés au Mans, à Limoges, à Montluçon et à Mons-en-Baroeul. Témoignages. Sommaire. A Mons-en-Baroeul, mairie incendiée, émeutiers très équipés. Au Mans, le suivisme d'ados connectés aux réseaux. A Limoges, les pillards "ont dû se faire un max de blé !". A Montluçon, une ville coupée en deux. Qui va casquer ? Le coût de la casse.

Il s’agit maintenant d’inventer un nouveau monde à partir des concepts anciens de décentralisation ou d’immigration.

Après la mort de Nahel, tué à bout portant par un policier, et plusieurs jours de violences et de pillages, le pays se réveille basourdi et fracturé. Le calme revenu, il s'agira d'explorer les racines profondes de cette colère, pour y apporter des réponses durables. Sommaire. Les leçons d'un embrasement. La guerre en bas de l'immeuble. Des maires amers. Mais que fait la "police des polices" ? "Il faut répondre aux aspirations à l'égalité des quartiers".

Emmanuel Macron a toujours entretenu une relation tumultueuse avec les quartiers populaires. Sidéré par les violences, le président consulte à tout-va pour préparer sa réponse.

Emmanuel Macron avait promis une réponse d'ampleur aux violences urbaines qui ont frappé le pays cet été. Pour l'heure, elle tarde à venir. Sommaire. Emeutes, retour à Nanterre. Sabrina Agresti-Roubache, droite au but.