Une étrange épidémie s'est abattue sur cette bourgade du Kazakhstan. En cinq ans, plus d'une centaine d'habitants s'y sont "endormis" brutalement, restant inconscients parfois plusieurs jours. Les scientifiques n'ont pas d'explication et la psychose guette.

De nouvelles sources de données - échanges téléphoniques, géolocalisation - permettent d'affiner de puissants outils d'analyse pour mieux comprendre l'évolution des grandes épidémies.

Là où il y a des hommes, il y a des pathogènes bien qu'ils ne soient pas toujours épidémiques. Si la tuberculose n'épargne aucun territoire, d'autres restent confinés à des zones très restreintes, comme Ebolavirus. La médecine change la donne, éradique les maladies et repousse la mortalité quand d'autres maladies profitent des changements climatiques pour étendre leur territoire. Des facteurs favorisant l'émergence aux laboratoires ultrasécurisés pour l'étudier, bienvenue dans un monde épidémique.

Les épidémies et les pandémies ne peuvent pas être considérées comme des phénomènes purement biologiques. L'humanité, par ses choix de vie et les modifications qu'elle impose à l'environnement, participe directement à la mutation de ces phénomènes. Pour comprendre l'épidémiologie actuelle et chercher à anticiper l'émergence de nouvelles pathologies, il est désormais indispensable d'identifier les facteurs responsables et de tenter de cerner les relations complexes qui lient les actions de l'humanité et l'adaptation des pathogènes.