Artisan de la réunification allemande après la chute du mur de Berlin, en 1989, l'ancien chancelier, décédé à l'âge de 87 ans, avait compris qu'une Allemagne forte ne pouvait exister qu'au sein d'une Europe stable et réconciliée. Un équilibre subtil dans lequel la relation avec la France jouait un rôle clé.

Après 1945, l’Allemagne occupée par les vainqueurs se retrouve au coeur de la guerre froide. A l’est, la RDA se constitue au sein du bloc communiste. A l’ouest, la « réconciliation » entre la France et la nouvelle RFA est très vite à l’ordre du jour. Voulue par les dirigeants, la concorde est soutenue par de nombreuses voix : des anciens résistants comme Joseph Rovan, mais aussi une jeunesse qui se rencontre, dès 1951, au bord du Rhin. Les communes se jumellent. Un élan que le traité de l’Élysée de 1963 couronne.

Poutine, Trump, Macron... Celle qui fut la femme la plus puissante du monde publie ses Mémoires, "Liberté" (Albin Michel), et confie au "Point" ses réflexions sur l'état de la planète.

Les solutions existent mais passent par une solidarité renforcée entre États membres dont les électeurs ne veulent pas.

L’annonce, fin novembre, de la suspension par le gouvernement du processus d’adhésion à l’Union européenne a fait descendre dans la rue des dizaines de milliers de Géorgiens, inquiets d’un possible rapprochement avec la Russie.

Sur fond de guerre chez leur voisin ukrainien, la Géorgie et la Moldavie sont sorties en octobre d’un cycle électoral sous haute tension. Le conflit aurait dû conduire les populations de ces anciennes républiques soviétiques, partiellement occupées par des troupes russes, à se tourner massivement vers les forces politiques les plus hostiles à Moscou. Ce ne fut pas le cas. Comment expliquer ce paradoxe ?

A l’heure où l’Europe semble plus fragile que jamais, l’encyclopédie que vient de diriger Christophe Charle avec Daniel Roche se veut une boussole pour éclairer des citoyens désorientés.