A l'évidence, le 23 juin 2016 marque un tournant dans l'histoire de l'Europe. Plus rien ne sera vraiment comme avant. Que les Britanniques votent pour ou contre la sortie de l'Union européenne, un nouveau principe de réalité s'impose. En plaçant les interrogations sur la souveraineté, l'immigration et l'identité au coeur du débat, les millions de partisans du "Brexit", qui partagent désormais l'euroscepticisme avec une majorité d'Européens, ont mis fin à l'entre-soi des chefs d'Etat. Le peuple s'exprime !

Mélenchon, Le Pen, Montebourg, Le Maire : après le référendum britannique, les prétendants à la présidentielle de 2017 rivalisent de propositions pour, au mieux, refonder l'Europe, au pire l'envoyer valser.

Face à la montée de l'euroscepticisme, le président du Parlement européen ne voit de salut pour l'Union que dans la réforme de son fonctionnement et dans le rééquilibrage démocratique de ses institutions. Encore faut-il que les gouvernements nationaux jouent le jeu...

Le Brexit illustre la montée d'un sentiment eurosceptique qui traverse tous les pays de l'Union. Peut-on croire encore au projet européen? Deux fins connaisseurs de l'Europe, Michel Barnier et Hubert Védrine, exposent leurs désaccords.

Le metteur en scène suisse s'élève contre l'europhobie qui sévit aussi bien à gauche qu'à droite.

Soixante ans après la signature du traité de Rome, qui avait donné naissance à la CEE, l'Union européenne fait face à une crise existentielle qui, à défaut d'une refondation suffisamment ambitieuse, pourrait se révéler fatale.

Contre toute attente, les résultats des élection européennes de mai dénotent une remobilisation citoyenne autour du projet européen et une acceptation politique de ses institutions. Mais en venant bousculer les équilibres traditionnels, ils pourraient modifier le poids décisionnel du Parlement européen.