Le Covid et les confinements n'ont fait que confirmer une tendance : de plus en plus de Français déménagent des métropoles pour s'installer dans des villes plus petites ou des villages. « L'Obs » les a rencontrés et analyse cet « exode urbain » qui entraîne quelques désillusions et suscite de nouveaux conflits d'usage. Le reportage se conclue par l'interview de l'essayiste Jean-Laurent Cassely qui déclare : "Les citadins ressentent une forme de fatigue urbaine".

« A nous deux, Paris ! » L'interpellation du jeune Rastignac débarquant dans la capitale a sans doute du plomb dans l'aile en cette rentrée, alors que les Français reviennent de vacances. Leur nouveau mot d'ordre serait même plutôt calqué sur le titre du dernier long-métrage d'Edouard Baer : « Adieu Paris »... Adieu Paris, oui, et, plus généralement, adieu les grandes villes de plus de 100000 habitants. En effet, un tiers des actifs résidant dans ces agglomérations envisageaient, en2021, de lever l'ancre, selon un sondage Ifop.

D'un côté, il y a des paysans contestataires. De l'autre, des intellectuels révolutionnaires. Les premiers refusent de devenir esclaves de leur travail quand les seconds usent les bancs de la Sorbonne. Nous sommes au début des années 1970, l'air est encore chargé du parfum de Mai 68. La lutte commence sur le Larzac tandis que, dans les usines, des militants maoïstes se font embaucher pour trimer au milieu des ouvriers. D'autres, convaincus que le terreau de la révolution est plus fertile à la campagne, prennent la clé des champs et s'établissent parmi les paysans.

Longtemps dépeuplé, ce département victime d'un exode rural massif est aujourd'hui devenu une terre d'accueil pour de nouvelles migrations. Et la longue tradition de ses artisans reprend tout son sens pour cette contrée de bâtisseurs.