De Mark Rothko à Jackson Pollock ou Olivier Debré, l'onde de choc Monet a rayonné sur toute l'abstraction d'après-guerre, comme le rappellent avec éclat deux expositions à Paris et à Tours. Une influence explorée depuis bien plus longtemps aux Etats-Unis qu'en France...

Le thème, les prêts, la scénographie, son apport à l'histoire de l'art... : les ingrédients qui constituent une ″bonne exposition″ sont nombreux et bien connus. Pourtant la recette n'est pas si simple, surtout quand le goût s'en mêle. Réflexion .

Le Musée d'art moderne de la Ville de Paris revient sur l'une des décennies les plus chaotiques de l'histoire de France : 1938-1947. L'exposition ″L'art en guerre″ se penche sur ces années d'une création malmenée, mais intense.

Depuis une dizaine d'années, les rétrospectives des grandes artistes modernes se multiplient après les avoir longtemps ignorées, entraînant ainsi une réécriture de l'histoire de l'art. Mais les habitudes ont la vie dure.

"Magiciens de la Terre" : retour sur une exposition légendaire (Centre Pompidou, 2 juillet - 8 septembre 2014) rassemble archives et documents de cette ""exposition-seuil" (qui) a révolutionné la scène artistique". Elle est complétée par une université d'été consacrée à cette même exposition (Centre Pompidou, 1er-10 juillet). Manifesta 10, biennale européenne itinérante, se tient cette année à Saint-Pétersbourg, au musée de l'Ermitage (28 juin - 31 octobre). Jean-Hubert Martin fut commissaire de la première, Kasper Konig est directeur de la seconde.

La crise, quelle crise ? Pas dans les musées en tout cas comme en témoigne le calendrier des événements en 2014. Si l'on sent bien qu'individuellement les lieux d'art n'ont pas toujours les moyens qu'ils réclament (c'est dans la nature des choses) et qu'ils doivent rogner à la marge l'envergure de leurs manifestations, dans l'ensemble il y a un décalage entre la situation économique française morose et la bonne santé de la vie artistique. Le contraste culturel est plus saisissant encore quand on traverse les frontières vers l'Italie ou l'Espagne par exemple.

La Fondation Cartier pour l'art contemporain fête ses trente ans avec un programme d'expositions, de rencontres et de concerts (Mémoires vives, 10 mai- 21 septembre 2014, puis Diller Scofidio + Renfro et Guillermo Kuitca en dialogue avec David Lynch, du 25 octobre au 22 février 2015) qui reflète l'esprit d'ouverture, de transversalité, d'échange, et l'activité de mécénat caractéristiques du lieu depuis sa création, en 1984.

La "Métamorphose" est cette année la figure récurrente au coeur du travail de cinéastes, d'écrivains, de plasticiens... Avec eux, l'homme redevient ce qu'il a toujours été : un animal.