Talonné par le parti d'extrême droite, Jobbik, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, poursuit sa diatribe antimigrants. Défiant Bruxelles, il veut à présent modifier la Constitution.

L'Union européenne a donné un mois au premier ministre Viktor Orban pour mettre fin à ses dérives autoritaires. Pourtant, à Debrecen, dynamique centre universitaire, ses lois liberticides ne dérangent guère. Plus au nord, à Ozd, une grande partie de la population trouve même Orban, trop modéré. Dans cette cité industrielle sinistrée, l'extrême droite rafle les votes.

Le ministre du gouvernement Orban vient de décorer plusieurs personnalités connues pour leurs positions d'extrême droite. Avant de se rétracter face aux pressions.

Le score aux élections européennes de 2009 (14,77% des voix) et aux élections législatives de 2010 (16,67% des voix au premier tour) de Jobbik Magyarorszagért Mozgalom (Mouvement pour une Hongrie meilleure, communément appelé Jobbik) en Hongrie avait attiré l'attention internationale sur l'émergence d'une nouvelle droite radicale dans la région.

La "démocratie illibérale" du premier ministre attire les nationalistes d'Europe et des États-Unis

Tenant tête au Fonds monétaire international et aux groupes privés étrangers, le premier ministre hongrois Viktor Orban s'assure d'une forte popularité avant les élections du 6 avril 2014. Ses positions nationalistes s'avèrent compatibles avec celles d'une extrême droite islamophile. Son anticonformisme économique mâtiné de conservatisme social profite largement à une nouvelle génération d'entrepreneurs proches du pouvoir.

Viktor Orban. Avec ses discours revanchards, les passeports accordés aux minorités hongroises des pays voisins, le projet de ségrégation des élèves tsiganes, le nouveau Premier ministre flirte très dangereusement avec sa droite extrémiste.