La publication d'un Pléiade consacré aux "Fables" célèbre le 400e anniversaire de la naissance de Jean de La Fontaine. Fabrice Hadjadj témoigne de son rapport toujours plus riche à ces vers qui "montrent le mal partout".

On ne compte plus, de François Chauveau à Benjamin Rabier et de Gustave Doré à Gustave Moreau, les artistes qui ont illustré, avec bonheur, les "Fables" de La Fontaine, dont on célèbre le 400e anniversaire de la naissance.

Erik Orsenna consacre un essai à La Fontaine, de ses « Fables » à ses contes galants, moins connus. Rencontre.

Lorsque paraissent les Fables de La Fontaine en 1668, "la noblesse est domestiquée à la cour, où elle s'épuise en vaines querelles d'étiquette alors que le vrai pouvoir est désormais exercé par l'administration royale", gouvernée par Colbert. La bureaucratie est née. "Les Fables ne sont pas seulement une satire de ces curieux animaux que sont les hommes, mais aussi une critique, certes voilée, de ce monde nouveau [que l'apologue] voit s'installer sous ses yeux", rappelle Robert Kopp.

L'édition fête en beauté les 400 ans de la naissance du poète, à travers la publication de volumes superbement illustrés des "Fables" (La Pléaide) et des "Contes" (Diane de Selliers).

Les "Fables" de La Fontaine publiées en douze livres entre 1668 et 1994 ne sont pas que morales et métaphores. Observateur avisé de son temps, le poète y prend parti pour les animaux et les végétaux.

Cette année, on célèbre le 400e anniversaire de la naissance de l'auteur des célèbres fables.