Qui se cache derrière cette expression fascinante mais banale qui, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, fut une source d'inspiration féconde chez les artistes ? C'est en s'appuyant sur des tableaux, des dessins et de nombreux textes de cette période que Mireille Dottin-Orsini a étudié l'étonnante ambivalence de leur regard sur la femme dite "fatale". De Gustave Moreau aux frères Goncourt en passant par Huysmans, Laforgue ou Villiers de l'Isle-Adam, on voit comment cette époque était obsédée par l'image de la femme et comment cette obsession n'était que la face visible d'une misogynie profonde dont les deux aspects étaient la vénération de la femme-objet, mais de toute façon dépourvue d'âme, ou l'abomination haineuse, véritable catalogue des poncifs de la misogynie.

Etude de l'évolution de la figure de la femme fatale depuis son apparition à la fin du XIXe siècle, ses représentations littéraires et artistiques, ses sources, et les modèles contemporains de dangerosité féminine auxquels elle a donné naissance.

Cette étude examine l'imaginaire masculin de la féminité. Objet de désir, mère et objet de mort, elle incarne une puissance symbolique cristallisant la terreur profonde où le fantasme l'emporte. Cette enquête au coeur des arts et de la littérature propose d'examiner les images du féminin, pour mieux comprendre les ressorts d'une angoisse archaïque et universelle liée à la violence masculine.

Un panorama du mythe de la femme fatale au cinéma, de Theda Bara à Isabelle Adjani en passant par Ava Gardner, Brigitte Bardot, Blondie ou encore Catherine Deneuve. L'auteur en retrace la chronologie à travers 70 portraits, évoquant notamment les égéries hitchcockiennes, les héroïnes des sagas télévisées et les James Bond girls. ©Electre 2021