Les femmes ministres donnent la migraine à Nicolas Sarkozy. Pour en congédier certaines lors du prochain remaniement, il doit chercher des remplaçantes

Stages de sensibilisation, rappels à l'ordre du président... mais des nominations toujours très masculines. Même au sein du gouvernement, la parité reste un combat.

Nommée juste avant la rentrée (!), Najat Vallaud-Belkacem est la troisième ministre de l'Éducation en deux ans et demi. · 36 ans, le parcours de cette femme de gauche est un sans faute. Comme le montre son bulletin scolaire... imaginaire.

Hier encore, Nicolas Sarkozy leur passait tout : leurs faux-pas et leurs caprices. Rama Yade et Rachida Dati étaient les joyaux du gouvernement. Et puis, le prince s'est lassé : elles n'ont plus que des défauts. Mais comment se débarrasser de deux femmes qu'on a soi-même érigées en symbole de la diversité !

C'est la face cachée du remaniement. Dans le gouvernement de 2007, la parité hommes-femmes était quasiment réalisée. Désormais, il n'y a plus que quatre femmes sur dix-huit ministres. Et l'équipe Elyséenne est presque exclusivement masculine. Les femmes seraient-elles moins compétentes que les hommes ? Ou victimes de préjugés tenaces ?

Le président a choisi de nommer Place-Vendôme cette fille de Guyane qui se réclame d'Aimé Césaire et d'Edouard Glissant. Annonce prématurée de réformes, campagne haineuse d'une certaine droite, premières maladresses... et, à peine installée, voilà Taubira en pleine bourrasque.