On les croyait "libérées", bien décidées à jongler entre les réunions, le portable et les biberons. Et puis, un jour, elles envoient tout balader : indépendance, carrière, salaire pour... rester à la maison s'occuper des enfants. Enquête sur ces jeunes femmes qui choisissent la vie domestique. Au grand dam de leurs aînées, qui crient à la régression.

"Pour que la réduction du temps de travail soit vraiment efficace, il fait savoir comment celui-ci s'articule avec la vie familiale, sociale, citoyenne". C'est ce que plaide Annie Gauvin, universitaire qui a coordonné avec Henri Jacot la rédaction d'un ouvrage qui est une véritable radiographie de la répartition du temps.

Les femmes ont beaucoup souffert de discrimination à l'embauche. Aujourd'hui, pénurie de main-d'oeuvre oblige, on leur fait les yeux doux.

Tour d'horizon et décryptage des idées reçues sur l'évolution du travail des femmes et les recensements des actives, entre le XXème et le XXIème siècle, en France. Si avant les années 60 les femmes avaient pour habitude d'arrêter de travail après la naissance de leurs enfants, les mères ont été nombreuses à poursuivre leur carrière par la suite. Contrairement à certains préjugés, elles n'ont jamais été une ″minorité″, et l'apport de leur force de travail a été massif.

La gastronomie serait-elle l'un des derniers bastions machos ? Les femmes chefs se comptent encore sur les doigts de la main. Mais d'ici à quelques années, les forces pourraient s'équilibrer, vu le nombre de filles aujourd'hui dans les écoles.

Les Françaises sont nombreuses à cumuler travail à plein temps et vie de famille. Un exemple à suivre pour les Néerlandaises.

Elles "font la nuit" pour l'argent, bien sûr, mais aussi pour voir davantage leurs enfants. Pour les ouvrières de Peugeot, le travail de nuit est éprouvant, mais moins que les horaires irréguliers des deux-huit ou des trois-huit.