D'après David Haig, une femme enceinte et son foetus se disputent inconsciemment les réserves maternelles. Ce conflit pourrait expliquer certaines grossesses à problèmes.

L'imagerie médicale permet aujourd'hui d'observer le développement de l'embryon dès le début de la grossesse. A la fin du Moyen Age, alors qu'on ignorait tout de l'aspect de l'évolution du foetus, un thème fit fortune dans la peinture religieuse : celui des "grossesses transparentes".

On ne voit plus l'enfant comme un adulte en moins bien, qui acquiert l'une après l'autre les étapes de l'intelligence. Grâce à de nouvelles méthodes d'observation, la vie foetale même se révèle riche en surprises.

Séquencer le génome entier d'un foetus et y détecter des anomalies simplement en analysant le sang de sa mère : cet exploit médical a été réalisé en laboratoire. Une révolution... à encadrer.

Depuis vingt ans, le bébé est reconnu comme "une personne". Qui plus est, dans le ventre de sa mère, le foetus perçoit déjà des choses du monde extérieur. Il y a continuité de la perception de l'état prénatal à l'état postnatal.

S'appuyant sur des entretiens répétés menés auprès de familles bien dotées en capital culturel et économique, cet article explore la façon dont, dans ces milieux présentés comme les moins inégalitaires, les futurs parents cherchent à adapter leur intense travail de préparation au sexe du foetus annoncé pendant la grossesse. Ce travail comporte plusieurs dimensions.

Dans ce pays des Balkans, candidat officiel à l'Union européenne, il naît plus de garçons que de filles. Cet écart de sexe-ratio à la naissance n'a rien de naturel. Les avancées technologiques en matière d'échographie sont parfois perverties pour opérer une sélection prénatale des foetus.