A l'heure où les deniers de l'Etat sont mobilisés pour sauver l'économie, le fonds de dotation relance le financement privé de la culture

Ancien galeriste, le collectionneur Antoine de Galbert a créé voilà cinq ans une fondation unique en son genre. Portrait d'un faux dilettante.

Le mécénat culturel d'entreprise a connu une chute vertigineuse de ses budgets en 2010, dans un contexte général de vaches maigres pour le mécénat en France, conséquence de la crise mais aussi d'un changement dans les pratiques. C'est ce que révèle l'enquête réalisée par l'Admical, dont nous publions les résultats commentés par Olivier Tcherniak, président de l'association de promotion du mécénat d'entreprise.

Collectionneuse italienne d'art contemporain installée à Paris, Giuliana Setari Carusi a créé la Dena Foundation for Contemporary Art en 200l.Cette structure finance des résidences d'artistes, décerne un prix et organise des expositions, dont ℗Beyond the Oust® actuellement présentée dans la capitale française. Giuliana Setari Carusi commente l'actualité.

L'ex-chef d'entreprise François Schneider met sa fondation et son nouveau centre d'art au service des jeunes artistes.

Tour de table prestigieux pour cette fondation au modèle économique quelque peu original, présidée par Gonzague de Blignières

L'entreprise se sentirait-elle de plus en plus investie d'une mission sociétale ? Car cinq ans après l'application de la loi Aillagon sur le mécénat, le nombre de fondations d'entreprise a été multiplié par trois.

Eclairage, en mai 2011, sur les difficultés rencontrées par les fondations d'entreprises, nées dans les années 90, pour se développer en France. Les raisons principales sont à chercher dans la culture du pays, mais aussi dans les difficultés administratives supposées à leur création. Elles apparaissent pourtant toujours davantage comme un outil de communication de choix, que comme un moyen de montrer au grand jour son engagement philanthropique. La question est encore de trouver la bonne cause à défendre et choisir la structure la plus adaptée.

Le point sur l'engagement d'un grand nombre de fondations d'entreprises qui financent ou cofinancent des actions dans le domaine de la solidarité internationale. S'appuyant sur les filiales ou centralisant chaque décision au siège, les fondations font tout pour se rapprocher le plus possible des projets. Une démarche qui les pousse à nouer et entretenir le dialogue avec les ONG, des acteurs incontournables de la solidarité et les garants du bon emploi des fonds. Explications et détails.

Le point sur la stratégie et les motivations des entreprises françaises qui créent leurs fondations. Sur la quinzaine de fondations culturelles créées chaque année sous l'égide de la Fondation de France, près de la moitié ont une vocation culturelle. Mais celles-ci ont moins le vent en poupe qu'il y a encore quelques années, au profit du solidaire et du social. Au-delà de la dimension purement philanthropique, les entreprises en attendent évidement des retombées en termes d'image, de motivation des collaborateurs ou de fiscalité.

Le point, en 2013, sur l'essor continu des dons aux fondations, en France, dans le contexte de la crise économique, et notamment des fondations reconnues d'utilité publique (FRUP). La population qui donne est désormais plus nombreuse que celle qui ne le fait pas, avec 5 millions de foyers déclarant des dons chaque année. Le profil de ces philanthropes : des personnes de 50 ans et plus, aisées, diplômées de l'enseignement supérieur, habitant le plus souvent en région parisienne.

Entretien, en juin 2015, avec Gonzague de Blignières, ancien financier engagé et promoteur du "philentrepreneuriat" à la tête du consortium Raise. Son crédo : allier création d'entreprise, des jeunes entreprises en croissance essentiellement, capital-investissement, réseautage et philanthropie. Pour y parvenir, Raise s'articule autour d'une sociéte de conseil Raise Conseil, une société de capital-investissement Raise Investissement et d'une fondation, Fonds de dotation Raise. Gonzague de Blignières en retrace le parcours et précise les modèles économiques mis en oeuvre.