Du Pynchon pur jus, "Fonds perdus" nous mène dans les dédales du New York du XXIe siècle, dominé par les cyber-entrepreneurs.

A l'ère du terrorisme et des nouvelles technologies, est-il encore raisonnable d'écrire des romans ? Ceux-ci nous rendent-ils plus lucides ou servent-ils à dénier la réalité ? Vastes questions que le nouveau livre de l'écrivain américain, pris dans l'onde de choc du 11 Septembre, nous aide à poser.

"Fonds perdus", comme "Vice caché "(2010), est de facture plus simple et linéaire que la plupart des romans précédents de Thomas Pynchon, et délaisse sa longue phrase fuyante, porteuse d'un élan lyrique toujours soupçonneux de lui-même, au profit d'un récit en grande partie dialogué et d'une immersion constante dans la culture populaire : d'une sorte de pop art de la parole.

Thomas Pynchon plonge une enquêtrice sexy dans une spirale de rebondissements. Et livre enfin sa vision d'un New York post- 11 septembre paranoïaque et mystérieux.