En moins de quinze ans, le foot business est devenu l'un des marchés les plus dérégulés de la planète, représentant 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France et 400 milliards dans le monde. Avec, au coeur du système, les agents de joueurs. Une enquête en partenariat avec l'émission ″Cash Investigation″.

Sa réputation est peut-être ruinée, mais ce qu'il a fait pour le football reste intact. Le président de la Fifa, suspendu, se livre autour d'une "Salade Mama Blatter" à Zurich.

Ca n'est pas qu'une affaire de passion. Investir dans le ballon rond permet aux hommes politiques d'étendre leur influence. Mais, pour rester populaire, il faut gagner.

Les transferts et les salaires des joueurs de football coûtent de plus en plus cher aux clubs. Les fonds qui permettent de financer ce système proviennent pour l'essentiel des droits de retransmission télévisée. En Angleterre, le championnat le plus riche du monde, le montant des droits que se partagent les clubs a été multiplié par huit en quinze ans. Les chaînes de télévision, intéressées par la retransmission des matchs de football, sont mises en concurrence via un système d'enchères séquentielles qui entraîne une inflation des droits.

Luciano D'Onofrio aurait-il enfreint le règlement de la FIFA en utilisant un prête-nom et une société écran pour toucher une commission? Certains commissions perçues lors de transferts ont-elles permis à D'Onofrio d'acquérir une villa à Saint-Tropez? Enquête pointant Luciano D'Onofrio comme le lien entre Bernard Tapie, une veuve de Roger Vadim, des joueurs de Porto, des sociétés écrans britanniques et une fiduciaire administrée par un prince luxembourgeois.

Les transferts de Neymar et Mbappé ont défrayé la chronique cet été. Mais les puissants de la planète foot s'affairent aussi à entasser les joueurs comme des marchandises via un système aux plus-values exponentielles. Quelque part entre spéculation pure et commerce d'êtres humains.

Les FootballLeaks révèlent les montages financiers minutieusement organisés, depuis des années, pour une pléiade de joueurs et entraîneurs illustres. Et les footballeurs de l'épique nationale belge ? Nous en avons identifié sept liés à des sociétés boîtes aux lettres au Grand-Duché.

Avec leur enquête sur l'esclavage moderne des footballeurs africain, Barthélémy Gaillard et Christophe Gleizes dénoncent des réseaux mafieux jouant sur l'attrait exercé par les grands clubs européens.