Sociologue et fan de foot, Stéphane Beaud s'est penché sur la ″honte″ du dernier Mondial. Un regard sur les ″traîtres″ totalement à contre-courant.

De quelle façon regardons-nous le football aujourd'hui?

En juin 2010, l'Afrique accueille pour la première fois la Coupe du monde de football. Depuis ses débuts au milieu du XIXe siècle en Angleterre, ce sport a été la vitrine de nations, de communautés, le moyen d'expression de minorités, le terrain de confrontations et de revendications extra-sportives. Autour de lui se sont cristallisés des enjeux sociaux, politiques, nationaux ou internationaux. Aujourd'hui, le football est devenu une économie lucrative : un show avec ses stars, ses temples, ses grands-messes, ses passions, ses excès.

Chacun à son mot à dire sur le foot. Les neuroscientifiques et les psychologues aussi : ils livrent un florilège des découvertes les plus récentes en psychologie et en sciences cognitives sur le football, les footballeurs, le public et les arbitres.

Certes la France a perdu... Comme il y a un an à Singapour pour les jeux Olympiques, elle a dû abandonner la première place. Une blessure d'orgueil qui ne doit pas faire oublier plusieurs semaines de bonheur, où Zidane et les siens ont donné le sentiment qu'ils pouvaient par la magie de leur victoire enrayer la mécanique du déclin.

Après le fiasco tricolore lors de la dernière Coupe du Monde de Football, le chercheur Stéphane Beaud a analysé l'histoire et les moeurs de l'équipe de France.