Le président de la République est parvenu à réformer la Constitution. Une victoire obtenue dans des conditions qui laisseront des traces.

A la suite de la révision constitutionnelle, le gouvernement réforme la procédure des débats. Polémique garantie quand, contre l'opposition, il convoque les mânes de Blum.

La révision de la constitution était censée revaloriser le pouvoir des députés et des sénateurs. C'est loin d'être le cas.

La VIe République devra attendre, crise oblige.

La vie de notre démocratie est régie par cette super loi, sorte de mode d'emploi de la vie des citoyens et des institutions. Après les attentats, le Président de la République a souhaité y inscrire l'état d'urgence et modifier l'article sur la nationalité.

De la vaste entreprise de réforme proposée par François Mitterrand il ne reste que deux petites révisions, celles du Conseil supérieur de la Magistrature et de la Haute Cour de Justice. Et pourtant...

En exigeant une réforme constitutionnelle sur le droit d'asile, Charles Pasqua a voulu dynamiter la cohabitation, plongeant dans l'embarras le Premier ministre lui-même. Il risque bien d'en être pour ses frais.