Les magistrats de la Cour gagnent des parts de marché à l'exportation

Partout où il est, Philippe Séguin aime à faire bouger les choses. Son premier objectif : accroître les domaines de contrôle et d'investigation de la Cour des comptes

Moins sage qu'il n'en a l'air, moins lisse qu'il ne voudrait bien le laisser paraître, le Premier Président de la Cour des comptes a discrètement pris la succession du ténor Philippe Seguin. Se méfier de l'eau qui dort. Son sens du consensus masque la détermination d'un coureur de fond. Ses bons rapports avec la majorité et sa sortie de la vie politique publique n'ont en rien entamé ses convictions et la probité qu'il a, chevillée au corps.

Rencontre, en mars 2012, avec Didier Migaud, président de la Cour des comptes, en France, qui revient sur les missions, les compétences et l'organisation de l'organisme. Son objectif : contrôler partout où de l'argent public est engagé, la régularité, la probité et la qualité de la gestion. Ses priorités : la maîtrise des finances publiques, l'efficacité des politiques publiques, la gouvernance et le management publics.

Lancé par Mitterrand, promu par Sarkozy : le président de la Cour des comptes appuie (encore) la ou ça fait mal.

La France a retrouvé la maîtrise de ses finances. Mais elle doit réduire plus vite ses dépenses.

Dans son rapport annuel, la Cour des comptes s'intéresse à nouveau aux projets et équipements culturels publics. Les sages de la rue Cambon ont audité la Monnaie de Paris, la Fondation du patrimoine, le Mont-Saint-Michel et le Centre des monuments nationaux, distribuant parfois avec agacement bons et mauvais points.

Le ministère a vivement réagi aux critiques des magistrats sur le MuCEM. Les réponses sont pertinentes mais les non-dits sont révélateurs.

La Cour des comptes, créée en 1807, assiste le Parlement dans le contrôle de l'action du gouvernement. Grâce à la publication de nombreux rapports, elle contribue à l'information des citoyens. Ces dernières années, l'intérêt que revêtent ses travaux dans le débat public s'est renforcé et leur impact médiatique a permis de mieux mettre en oeuvre les recommandations formulées par la Cour.

La Cour des comptes dresse un bilan sans concession des dix dernières années d'exercice des Archives nationales

Est-ce l'épilogue de sept mois d'intrigue ? Hervé Crès devrait prendre la suite de Richard Descoings à la tête de la prestigieuse école. A condition que l'Etat donne son accord. Or les autorités attendent pour se prononcer un rapport de la Cour des comptes déjà annoncé comme une bombe. Alors, la fin du feuilleton, vraiment ?

Visite de la puissante institution, reliftée en douceur et fortement féminisée par Philippe Séguin.