Près de 2 500 soldats français ont déjà été déployés dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. Avec pour mission officielle de combattre les terroristes qui occupent le Nord du pays.

Au Mali comme en Somalie, le chef de l'Etat a choisi l'action et la fermeté. Cela va bouleverser la stratégie française en Afrique, modifier nos options militaires, changer notre attitude face au terrorisme islamiste. Et peut-être permettre au président de trouver enfin une dimension régalienne.

L'opération engagée en Afrique durera des mois, peut-être plus. Alors que nos alliés européens y apportent un soutien mesuré, et que des coupes budgétaires drastiques affectent une armée guettée par la vétusté, l'effort en matière de défense est-il à la hauteur de nos ambitions de puissance ?

Face à la stratégie d'évitement des djihadistes, les Français naviguent entre soulagement et perplexité.

L'intervention française au Mali résulte d'une collaboration intime entre l'Elysée et le ministère de la Défense. Dans sa préparation comme dans son déroulement.

Un engrenage à rebondissements multiples.

Le capitaine Sanogo, auteur du coup d'Etat du 22 mars 2012, a été pris de court par l'intervention militaire française dont il ne voulait pas. L'ex-putschiste tente de peser en coulisses.

La première phase de l'intervention française est terminée. Désormais plus rien ne se déroule comme prévu.

″Vive la France !″ titrait récemment ″Newsweek″. Comme l'hebdomadaire américain, la presse internationale a changé de regard sur François Hollande après l'intervention au Mali. Et salue un nouveau leadership inattendu.

Un brouillard médiatique entoure l'intervention de l'armée française.

Derrière l'opération Serval, la France mène depuis des années la guerre du renseignement.

Comment l'effondrement de l'Etat maline et la progression des islamistes ont forcé Paris à intervenir.