Elle devait incarner le nouveau visage de la bataille contre le chômage. Desservie par la conjoncture, fragilisée par son inexpérience, la ministre du Travail peine à s'imposer quatre mois après sa nomination.

C'est sans doute l'adresse la moins prisée des aspirants ministres. Et pourtant, ils s'y sont tous fait les dents. Aubry, Fillon, Guigou, Bertrand, Sapin, Borloo, Rebsamen... Tous ont un jour été ministre du travail. Annonçant mensuellement les chiffres du chômage. Orchestrant plus ou moins habilement les négociations sociales. Dans un pays aux 5 millions de chômeurs, la tâche est colossale. Surtout si l'on s'y prépare mal. Dernier exemple en date : le projet El Khomri, qui met le pays en émoi.

Ancien du Medef, rompu aux négociations, le directeur du cabinet de Muriel Penicaud est la cheville ouvrière des réformes sociales