En 2007, Nicolas Sarkozy promettait le changement. Qu'en est-il aujourd'hui ? Deux économistes publient une enquête critique sur sa politique, qu'ils jugent inquiétante

Pour 58% des Français interrogés juste après les grèves du 29 janvier 2009, le président préfère la parole à l'action. Plus encore que son bilan, c'est la nature même du sarkozysme présidentiel qui est durement contestée. Bien au-delà de sa gestion de la crise économique

Pour Alain Mergier, les Français craignent de voir leur existence chavirer. Et demandent, en urgence, la garantie de pouvoir conserver une vie sociale

Changement de ligne ou changement de signes ? C'est parce qu'il se sent moins fort qu'on ne le dit face à une opinion déboussolée et qu'il craint les conséquences de la crise sur le climat social que le chef de l'Etat, hier champion de la rupture, s'est mué à Versailles en héraut du consensus républicain

Deux ans après son élection, Nicolas Sarkozy affronte dans un environnement tourmenté la seconde partie de son quinquennat. Crise, chômage, retraites, bouclier fiscal, ouverture, médias ou justice...

Cette année-là, c'est le printemps qui fut chaud. En juillet, la plus s'est installée sur la France. Les maquisards du Boul'Mich se remettent des semaines folles en fabriquant des chavignols en Ardèche. Et Pompidou ? Pour lui, c'est la Bretagne

Juillet 1990. Le président en a marre. Il se dit à la tête d'une collection d'emmerdements. Son cancer, sa femme et sa fille Mazarine : tout s'accumule pour lui faire lâcher prise. Heureusement, Charasse veille au grain !

6 juin 1976. La guerre fait rage entre giscardiens et gaullistes. Chirac est un Premier ministre en sursis. Et voilà que Giscard le convie à un de ces week-ends balnéaires qu'il déteste...

Et soudain la France est devenue rose. Et même rouge, avec l'entrée de communistes au gouvernement.

L'élection de David Douillet a conforté le président dans sa conviction que les affaires récentes n'ont pas entamé le socle de sa majorité. A droite, pourtant, le malaise est palpable : pourquoi le chef de l'Etat tourne-t-il aussi obstinément le dos aux valeurs d'ordre et de mérite que ont assuré sa victoire en 2007 ?

Alors que les sondages sont en berne, c'est toute la stratégie de Nicolas Sarkozy qui est contestée, y compris dans son propre camp.

Charles Pasque avait promis qu'il ne tomberait pas seul. Lourdement condamné dans l'Angolagate, il menaçait de mouiller Chirac et Villepin. Mais le vétéran du gaullisme historique a-t-il encore les moyens de nuire à ceux qu'il a tant servis - ou trahis ?