François Hollande amorce un virage réformiste. Peut-on y croire ?

Le score historique du FN met à mal Hollande, le PS et l'UMP. Ils n'y sont pas pour rien.

Echec. Depuis mai 2012, François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont additionné leur confiance mutuelle, leur modération naturelle et leur inexpérience ministérielle.

Efficacité, communication, autorité... Le Premier ministre veut, sans perdre un jour, imposer sa marque de fabrique. Un défi pour celui qui s'est longtemps plu à jouer en solo.

Au PS, Manuel Valls représente l'aile droite. Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, l'aile gauche. Pourtant, pour gouverner, ces anciens adversaires ont conclu un pacte de non-agression. Qui pourrait voler en éclats à l'approche de l'échéance présidentielle.

En attaquant de front le gouvernement sur les nouvelles règles de licenciement, le ministre de l'Economie sait bien qu'il risque de ruiner la gauche plurielle.

Le gouvernement ne survivra pas aux municipales. Mais, si la main de Hollande tremble aussi fort, c'est que derrière le pacte de responsabilité se dessine une recomposition politique de grande ampleur.

Pourquoi la France n'a pas sombré dans la guerre civile à la Libération ? Comment les institutions démocratiques ont-elles pu renaître si rapidement ? Beaucoup se joue dans cette année 1943 lorsque, sous l'égide du général de Gaulle et de Jean Moulin, s'organise la Résistance.