Depuis le 6 mai 2009, date à laquelle le chef de l'Etat a suspendu ses fonctions pour se faire soigner à Barcelone, Libreville apprend à vivre cette absence. Dans le calme, mais non sans une certaine inquiétude quant à l'avenir

Après plus de quarante et un ans passés au pouvoir, le président gabonais s'est éteint le 8 juin 2009 à l'âge de 73 ans. Jeune Afrique retrace l'itinéraire d'un homme qui tint un rôle central sur la scène politique africaine, revient sur ses relations privilégiées avec la France et évoque les réactions suscitées par cette disparition sur le continent et au-delà.

Pour la première fois, les principaux adversaires du chef de l'Etat essaient sérieusement de s'entendre pour constituer une véritable alternance. Côté présidence, on observe...

Quatre anciens barons du Parti démocratique gabonais (PDG), devenus opposants, remettent en jeu leur siège de député le 6 juin 2010. Leur avenir politique dépend de l'issue de ce scrutin.

Alors que le pays s'apprête à commémorer le décès d'Omar Bongo Ondimba, le style du nouveau chef de l'Etat, son fils Ali, continue de surprendre. Equipe resserrée, réformes menées au pas de charge, patriotisme économique... Cette évolution tranche avec les habitudes du passé. Et ce n'est pas sans risques.

Il y a un an, après le décès de son père et une élection présidentielle contestée, il a pris en main les rênes d'un pays menacé de paralysie La tâche qui l'attendait était immense. L'aspiration de ses compatriotes au changement aussi. Premier bilan.

Oublié le passé. En dépit des liens qui les ont unis, l'ex-ministre de l'Intérieur et candidat malheureux à la présidentielle ne reconnaît pas la légitimité du chef de l'Etat gabonais. Et prépare déjà les législatives de 2011.

Un an, c'est à la fois peu et beaucoup. Pour réveiller un pays comme le Gabon, ankylosé par des lustres d'une gestion habile, sereine et paternaliste, mais dont les efforts consacrés aux réformes, auront été pour le moins tardifs et prodigués à doses homéopathiques, ce c'est rien. En revanche, pour la majorité des Gabonais, le temps semble long, très long.

Le chef de l'UPG ou ses proches au gouvernement ? A l'approche des législatives, tout est possible...

Pas sûr que Paul Biyoghé Mba reste longtemps à la tête du gouvernement. A l'approche des législatives, le président pourrait décider de se passer de lui et d'ouvrir son gouvernement.

Le chef de l'Etat a remanié le gouvernement, le 14 janvier 2011. Il tenait à reprendre la main avant les législatives de la fin 2011. C'est maintenant chose faite : le Premier ministre a sauvé sa tête, mais plusieurs de se proches ont été écartés.