Dix-sept ans après le fameux Bach Pilgrimage, le voyage au long cours que John Eliot Gardiner vient de réaliser, avec dans ses bagages les trois opéras de Monteverdi, nous rappelle qu'il aime travailler par cycles pour souder des équipes jeunes et sans stars, mais splendides.

Le "Diapason d'or" qui scintille sur le nouvel album de John Eliot Gardiner se forgeait, il y a un an, dans l'église londonienne où le Monteverdi Choir et son orchestre posaient leurs valises. Trois jours de concentration extrême et d'euphorie athlétique. Trois jours où chaque maillon de l'équipe s'avérait déterminant pour exalter ce que la musique de Bach a de plus complexe et de plus humain.

Depuis bientôt soixante ans John Eliot Gardiner dirige les orchestres du monde entier et un choeur, son Monteverdi Choir, instrument pas du tout ancien - toujours plus jeune. Le 20 avril, son anniversaire sera une fête de la musique, sans frontière entre Verdi et Monteverdi, Mozart et Elgar, Berlioz et Bach.