A la lumière des archives françaises, Nicolas Badalassi revisite l'engagement du président de Gaulle et de ses deux successeurs en faveur de la Conférence pour la sécurité et la coopération en Europe, perçue comme un moyen de dépasser la logique des blocs, de fonder les bases d'un rapprochement paneuropéen mais aussi d'encadrer la question allemande. Au-delà d'un simple encouragement, l'auteur de l'article révèle l'influence politique et intellectuelle de Paris sur la rédaction de l'Acte final d'Helsinki.

Chronique d'un désamour entre le « cher et vieux pays » et celui qu'« une certaine idée de la France » avait rendu sourd aux impatiences des Français.

De lui, on ne retient souvent que le sens du devoir d'un ardent patriote, le destin d'un chef militaire visionnaire et le combat d'un homme d'Etat. Mais qui connaît vraiment l'homme qui avait rendez-vous avec la France en cet été 1940 de l'effroyable débâcle ?

De Commynes à Churchill, les hommes politiques ont parfois su inscrire leur témoignage dans la sphère littéraire. Retz, Saint-Simon, aux marges du pouvoir ; Malraux, après Chateaubriand, véritable étalon de l'exercice du mémorialiste, plus ancrés dans la pratique de l'Etat ; Charles de Gaulle, aussi, entre deux pages de sa légende. Enquête sur un exercice que Gide ne croyait qu'″à demi sincère″.