Cinq mois après le déclenchement de la révolte, le régime syrien commence à faire l'unanimité contre lui. Les occidentaux durcissent le ton, la Russie et la Turquie se lassent, les pays arabes prennent leurs distances. Pendant ce temps, la répression continue...

Appuyé par ses alliés iranien et russe, le maître de Damas semble en position de force, tandis que l'opposition armée, divisée et affaiblie par l'influence croissante des djihadistes, apparaît mal en point. Le chercheur Souhaïl Belhadj, auteur d'une étude fouillée sur le régime, décrypte les rouages du conflit.

Le président syrien se maintient au pouvoir, mais son pays a été dépecé par des puissances régionales qui en feront un champ de bataille. A l'image du Liban, que Damas avait fortement déstabilisé.

Les Occidentaux ont-ils, par leur attaque ciblée, trouvé le bon compromis entre escalade et crédibilité ? Et Washington veut-il quitter la Syrie ou s'opposer à l'Iran sur le terrain ? Sommaire. Syrie. Les volte-face de Trump. Malaise à Tel-Aviv. Attaque chimique : "Mon corps ne répondait plus"

La guerre civile en Syrie n'en finit pas de propager des ondes déstabilisantes dans toute la région et de provoquer des reconfigurations souvent difficiles à déchiffrer. Olivier Roy propose un précis raisonné de ce travail de recomposition.

Renaud Girard rappelle ce qui devrait être le principe de base. La France a-t-elle les instruments militaires capables de relever les défis géopolitiques en cours ? Pour cela, il faut surtout savoir désigner l'ennemi, ce qui va parfois à l'encontre des stratégies diplomatiques bien ancrées.

Près de 500 000 morts, le double de blessés, des millions de déplacés. Le conflit entre dans sa septième année. Et l'ONU et la communauté internationale sont, elles aussi, responsables de cette tragédie, accuse Jean-Pierre Filiu.

Prêt à tout, le régime syrien mène une répression féroce, agite le spectre d'une révolution islamiste et dresse les communautés les unes contre les autres.

Thomas Gomart, directeur l'Institut français des relations internationales (Ifri), livre son analyse sur les ressorts de l'intervention russe en Syrie. Cette relation bilatérale s'inscrit sur l'échiquier complexe des relations internationales en contrepoids aux autres puissances, l'Occident en tête. Elle marque également la volonté de redorer le blason des forces militaires russes, ternies par la Tchétchénie et de peser dans les relations diplomatiques internationales.