Syrie. Les témoignages sur la répression de la ville insurgée sortent du pays. Terrifiant.

Syrie. Dos au mur, le clan Assad réprime sans pitié. Et garde quelques cartes maîtresses.

Trente ans après son père, Hafez, le président Bachar el-Assad choisit la fuite en avant et le tout répressif. Face à la révolte qui défie le régime et menace son emprise quasi absolue sur le pays, le clan familial serre les rangs. Un seul objectif : la survie, quelqu'en soit le prix.

Sunnites, Kurdes, Chrétiens, vieux militants en exil, jeunes insurgés de la génération Facebook... L'opposition devra surmonter ses différences et ses divisions pour ébranler un régime plus féroce et plus isolé que jamais.

A défaut d'intervention, Moscou et Pékin bloquent toute initiative forte de l'ONU. Sans être indifférente, la communauté internationale paraît désarmée. Et les massacres continuent.

Ami d'enfance de Bachar el-Assad, ce général de 49 ans, fils de l'ancien ministre de la Défense syrien Mustapha Tlass, a fait défection et quitté son pays pour trouver refuge en France, en juillet dernier. Depuis son exil, il mène un combat contre le régime. Il livre ici son sentiment et ses craintes face à la guerre civile qui ravage la Syrie.

Pas question de partir. Dans son discours du 20 juin 2011, le président Assad a certes appelé à un dialogue national, premier pas vers d'hypothétiques réformes, mais il a justifié la poursuite de la répression en dénonçant un complot ourdi par l'étranger contre l'Etat.

Cinq mois après le déclenchement de la révolte, le régime syrien commence à faire l'unanimité contre lui. Les occidentaux durcissent le ton, la Russie et la Turquie se lassent, les pays arabes prennent leurs distances. Pendant ce temps, la répression continue...

Depuis la banlieue parisienne, Amrou, cyberdissident syrien, se bat pour informer le monde des exactions du régime de Bachar al-Assad.

A quelques heures d'intervalle, le gouvernement de Bachar al-Assad libérait le cinéaste Orwa Nyrabia tandis que son confrère Tamer al-Awam tombait sous les balles de l'armée régulière.

Entre la répression systématique d'un côté et la violence aveugle de l'autre, ce sont deux jusqu'au-boutismes qui s'affrontent, sous le regard impuissant d'une communauté internationale incapable - ou peu désireuse - d'imposer une solution négociée.

Les manifestations contre le régime baasiste dans le Sud montrent que le pays n'est plus à l'abri d'un soulèvement populaire.