Voilà dix-neuf siècles qu'il se dresse fièrement à la frontière entre l'Angleterre et l'Ecosse. Il aura suffi de quelques années de sécheresse pour faire vaciller le mur d'Hadrien, une fortification de pierre et de terre longue de quelque 117 km érigée au IIe siècle par l'empereur romain du même nom pour protéger la province de Bretagne des Barbares - à savoir les peuples calédoniens. A l'occasion de son mille neuf centième anniversaire, plusieurs archéologues ont lancé un cri d'alarme : l'assèchement du climat menace l'exceptionnel champ de fouille qui s'étend tout autour de l'édifice.

Un mur, au bout de l'empire, pour se protéger des peuples turbulents... Hadrien aura inspiré tout à la fois l'auteur de "Game Of Thrones" et Donald Trump, président des Etats-Unis en exercice. Mais les plus redoutables fortifications n'ont jamais sauvé les empires des guerres intérieures qui eurent raison de Rome.

Courant d’une mer à l’autre dans le nord de l’Angleterre, le mur d’Hadrien, dont on célèbre cette année le 1 900e anniversaire, est sans conteste le plus remarquable vestige du passé romain de la Grande-Bretagne, et c’est à ce titre qu’il attire, chaque année, plus de 100 000 visiteurs. Son histoire est indissolublement liée à celle de la province de Bretagne, dont il partagea les gloires et les défaites.