Sheikh Hasina a remporté une victoire écrasante aux législatives. Elle suscite un immense espoir, dans un pays las de la corruption

Marginalisés pour s'être compromis avec le Pakistan lors de la guerre de libération en 1971, les islamistes bangladais ont progressivement retrouvé leur influence. Certains sont passés à l'action violente. Les assassinats de personnalités athées et progressistes, qui se sont multipliés ces dernières années, puis l'attentat commis à Dacca cet été 2016 ont placé la première ministre Sheikh Hasina face à ses responsabilités.

Violences et guerre de pouvoir entre la Première ministre et sa principale opposante : les plaies du passé ne sont pas refermées, et l'incertitude règne quant à l'avenir du pays.

Les élections législatives du 30 décembre 2018 ont reconduit à la tête du Bangladesh Sheik Hasina, dans un contexte de crispation autoritaire du pouvoir. Croissance économique et réduction de la pauvreté s'appuient désormais sur une vision "asiatique), voire singapourienne, du développement, faite de contrôle social fort et de pragmatisme.