Point de vue, en février 2011, de Jean-Marc Daniel, professeur d'économie à l'ESCP-Europe et rédacteur en chef à la revue française ″Sociétal″, qui analyse la suprématie de la puissance économique américaine, malgré un déclin provoqué par la crise financière en 2008-2009. L'arme suprême des Etats-Unis : le contrôle de la monnaie mondiale matérialisée par le dollar. Les Américains tirent leur force de leur capacité à émettre cette monnaie internationale et jouent un rôle central dans l'actuelle crise de l'euro. Raison de plus pour l'Europe d'être plus offensive.

Rencontre, en septembre 2011, avec l'économiste Antoine Brunet qui livre son analyse du péril chinois. Alors qu'en janvier de la même année il mettait en garde sur la volonté chinoise de "s'emparer" du monde, il préfère aujourd'hui évoquer son projet de le "subordonner". Un constat lourd, la Chine tenant bon nombre de pays par l'argent, et les créanciers "subordonnant" toujours d'une façon ou d'une autre leurs débiteurs à leur volonté. Le pire selon l'interviewé : le fait que l'Occident ne semble pas en avoir conscience.

Pas facile d'être le ″gendarme du monde″. Décryptage du cas syrien.

Face au retour en force de la Russie sur la scène internationale et à la montée en puissance de la Chine, Donald Trump donne l'impression de s'employer à disloquer les alliances traditionnelles, estime le "New York Times". L'hégémonie occidentale vit peut-être ses derniers instants, et Pékin pourrait bien tirer profit de la situation, assure la "Nikkei Asian Review". A moins que le monde n'entre dans une nouvelle période de conflits et d'instabilité dont personne ne sortira gagnant, s'inquiète le journal russe "Profil". Sommaire. Trump détricote l'ordre mondial.

La communauté internationale n'a pas su tirer les enseignements du conflit de 2008 entre Moscou et Tbilissi. Le vrai perdant ? Kiev, estime ce journal.

L'époque de l'hégémonie mondiale est-elle définitivement révolue ? "Les Etats-Unis se refusent à être le gendarme du monde", constate le politiste Bertrand Badie, qui publie L'Hégémonie contestée. "La Chine installe une mondialisation alternative, par attraction", complète le géographe Michel Foucher, auteur de l'essai Le Retour des frontières.Interview croisée.

Michel Onfray est un philosophe qui a fait de l'athéisme son combat. Mais surprise... vis-à-vis de l'islam, il invite à cesser toute action militaire à l'extérieur de nos frontières et remet en cause la séparation de l'Eglise et de l'Etat à l'intérieur. Avant même que la sortie de son "Penser l'islam" crée la polémique, nous l'avons soumis à la question.

L'Empire ottoman est souvent présenté tel le reflet négatif, despotique, d'une Europe moderne vue comme l'incarnation de l'idéal démocratique... Jack Goody mène croisade contre les préjugés eurocentrés.

Avec l'annexion de la Crimée au territoire russe, entérinée le 18 mars 2014 par M. Vladimir Poutine, et les sanctions décrétées à l'encontre du Kremlin, la crise ukrainienne a pris les dimensions d'un séisme géopolitique. Comprendre ce conflit implique d'intégrer les points de vue concurrents de tous les acteurs. Mais, dans les chancelleries occidentales, les proclamations morales supplantent souvent l'analyse.

Le XVIe siècle est le temps de la première mondialisation, d'Asie en Amérique. L'historien nous explique la rencontre de ces mondes et éclaire la globalisation d'aujourd'hui.