Le réalisateur Werner Herzog et l'acteur Klaus Kinski ont été l'un et l'autre qualifiés de mégalomanes et d'illuminés, et cette combinaison explosive donna lieu à des tournages à la limite de la folie. Comment ces deux ego surdimensionnés ont-ils réussi à cohabiter pour laisser au cinéma quelque-uns des ses plus beaux chefs-d'oeuvre ?

Le cinéaste allemand a changé sa caméra d'épaule. Il a filmé le festival de Bayreuth. Et signe la mise en scène du "Vaisseau fantôme" ainsi que celle de "Variété", un spectacle de saltimbanques.

Vous tenez entre les mains le troisième numéro de "L'Avant-Scène Cinéma" consacré à l'oeuvre de Werner Herzog. Nous avons déjà publié dans deux numéros très anciens les découpages de "L'Enigme de Kaspar Hauser" (no 176) et d'"Aguirre, la colère de Dieu" (ce numéro 210 est épuisé, c'est dire la popularité jamais démentie de ce film ahurissant). Depuis, le cinéaste a poursuivi sa carrière à nulle autre pareille. Herzog est un aventurier qui a fait le tour du monde avec sa caméra.

Critique de film

En 1980, Werner Herzog se rendait au coeur de la forêt péruvienne pour y tourner "Fitzcarraldo" ou les déboires d'un utopiste ravagé par ses passions grandioses...

Un tournage épique, un scénario halluciné, un cinéaste tenace, un acteur principal timbré, Fitzcarraldo, qui raconte l'épopée d'un homme rêvant de construire un opéra au milieu de la jungle amazonienne, reste l'une des aventures cinématographiques les plus folles de l'histoire.

Inédits, nouveautés, intégrale DVD : retour au premier plan et à son meilleur de Werner Herzog, héraut du cinéma allemand seventies.