Dimanche 6 mai 2012, il a remporté l'élection présidentielle. Sylvain Courage raconte l'extraordinaire métamorphose de ce petit homme facétieux, amoureux des motions de congrès, en un candidat redoutable qui, au fil des mois, a su imposer son style, son énergie et sa gravité à ces Français qui l'avaient longtemps sous-estimé.

D'un mystérieux déjeuner au coeur des européennes aux péripéties de la primaire, de l'explosion en vol de DSK à la préparation du débat de l'entre-deux-tours, François Bazin a suivi la longue marche du candidat socialiste vers l'Elysée.

Pour le nouveau président, la normalité n'est pas seulement un trait de caractère mais aussi une manière de gouverner. Derrière ce concept très médiatisé, il y a une volonté politique de retour à l'ordre traditionnel de la République.

En assouplissant la position de Paris sur le nucléaire iranien, François Hollande espère faciliter un accord avec Téhéran.

Patron de parti puis candidat, François Hollande gouvernait avec des hommes. Le voilà désormais champion de l'égalité des sexes dans la répartition des ministères. Histoire d'une mutation tranquille.

Sur la scène internationale, parmi les grands, le président ne jouit pas seulement de son nouveau pouvoir. Dans une négociation difficile pour le retour à la croissance, il vérifie surtout que là se joue la réussite de son quinquennat.

Un seul tweet a révélé au grand jour l'ampleur de la rivalité entre l'ex et l'actuelle compagne du président de la République. Sylvain Courage raconte comment cette affaire privée a pris au fil des ans une dimension politique qui plonge aujourd'hui l'Elysée dans l'embarras.

Comme Franklin Roosevelt dans l'Amérique des années trente, François Hollande doit mener un action ferme et sans tabou, qui remette le pays sur les rails et tire les Français de l'apathie désabusée où les échecs successifs les ont plongés.

En deux mois de présence à l'Elysée, le président a commencé à mettre en pratique son ″agenda du changement″. Mais les classes moyennes s'inquiètent... Seront-elles victimes du ″redressement dans la justice″ ?

La théorie n'est pas son fort. Pourtant, pour ″l'Obs″, cinq spécialistes ont trouvé des penseurs qui lui ressemblent : prudents, méthodiques, raisonnables... Portrait chinois du président.

Avant le débat sur le traité de stabilité, le président a préféré la pédagogie vis-à-vis des partisans du non. Au risque de brouiller son message.

Depuis qu'il est entré à l'Elysée, le président a tout essayé. Quand il remet ses pas, comme à Echirolles, dans ceux de Sarkozy, cela ressemble autant à un mea culpa qu'à une véritable ligne de com.