Une biographie, des citations et des clés de lecture pour entrer dans l'oeuvre de l'écrivain. ©Electre 2018

Après le "drapé désir" et le "drapé tombé", l'auteur livre ici une réflexion sur les liens entre tourments psychiques et tourmentes physiques, voire atmosphériques. Les images inventées par Victor Hugo servent de fil conducteur, façon de découvrir, dans les chimères hypocondriaques du peintre-poète, un art lucrétien capable de donner à chaque organe l'immensité d'une tempête. ©Electre 2017

icencié en philosophie et lettres de l'Université Libre de Bruxelles, Guy Peeters consacre ses recherches à la vie et à l'oeuvre de quelques écrivains du XIXe siècle : hommes de lettres engagés, comme Victor Hugo, Lamennais, Béranger ou Lamartine. C'est la fin du parcours politique de ce dernier (de 1848 à 1851), que l'auteur - encouragé dans cette voie par Henri Guillemin, qui l'honora de son amitié - étudie depuis plusieurs années. Les Cahiers d'études sur les Correspondances du XIXe siècle et les Actes du Colloque international Lamartine de Mâcon, publiés par le Centre de recherches révolutionnaires et romantiques de l'Université Blaise Pascal (Clermont II) et Nineteenth-Century French Studies (New York), entre autres, ont accueilli quelques-uns de ses travaux.

Recueil de dessins et d'extraits de l'oeuvre du célèbre écrivain. Electre 2015

Cette biographie retrace la vie du poète, romancier, essayiste et artiste, partisan du progrès de la vie sociale, de la liberté de la presse et de l'abolition de la peine de mort. Elle est composée de trois parties : avant, pendant et après l'exil.

Parti en Belgique avec sa maîtresse Juliette Drouet, V. Hugo raconte sa découverte de Bruges et de la Flandre en 1837. Ces lettres sont en majorité adressées à sa femme Adèle, restée à Paris, à qui l'écrivain témoigne avec admiration de ses observations.

La maison Victor Hugo a invité Annie Le Brun à dialoguer avec ses collections. Une exposition y est présentée autour de 80 dessins de Victor Hugo auxquels s'adjoignent photographies, livres et objets. Le livre en reprend la thématique dans une réflexion sur le théâtre des passions, le voyage, l'infini, l'éblouissement, etc.

La tradition veut qu'on soit progressiste à vingt ans et réactionnaire l'âge venant. Victor Hugo, qui décidément ne fait rien comme les autres, parcourt le chemin inverse. De 1847 à 1851, on assiste à l'«  extraordinaire métamorphose  » d'un vicomte, pair de France, monarchiste, député de Paris élu sur des listes de l'union de la droite, devenant l'homme des Misérables, passant du côté républicain, prônant la révolution et s'intégrant à l'extrême gauche.Qu'en est-il de ce Hugo-là deux cents ans après  ? Pourquoi revenir sur Hugo politique  ? Parce que, dit Jean-François Kahn, «  Victor Hugo incarne mieux que quiconque le combat pour la démocratie et les droits de l'homme ; ensuite, parce qu'il n'a cessé, parfois seul, au prix de sa tranquillité et de sa réputation, de résister à l'offensive, souvent convergente, des stalinismes de gauche et de droite ; enfin parce qu'au nom du refus de la guerre civile, en vertu d'un patriotisme bien compris, il a de toutes ses forces cherché à favoriser l'émergence d'une autre voie.  » Mais aussi parce que peu de gens imaginent, de nos jours, jusqu'où il va dans la radicalité et la modernité, donnant parfois l'impression qu'il nous parle des problèmes d'aujourd'hui.