Trop nombreux et difficiles à mémoriser, les mots de passe ne garantissent plus la sécurité des données. Des alternatives automatisées sont à l'étude.

Plus sûre que les codes et les mots de passe, la biométrie passe aujourd'hui pour être le nec plus ultra de la protection des données personnelles. Faux! Les empreintes ne sont pas si compliquées à pirater.

Jean-Christophe Fondeur développe des logiciels d'identification qui s'appuient sur les caractéristiques biologiques des individus.

Une équipe de chercheurs espagnols et américains a démontré qu'il était possible de manipuler les données biométriques relatives à l'iris de l'oeil. Ce travail remet-il en question la sûreté de ces systèmes ?

Né en France de la volonté de contrôler les populations nomades, le carnet anthropométrique d'identité a ouvert la voie à d'innombrables procédés d'identification, depuis les empreintes génétiques jusqu'à la reconnaissance faciale. Un essor de la biométrie qui constitue cependant une menace : celle de ficher des populations entières...

Deux cents établissements scolaires se sont équipés en machines biométriques pour filtrer l'accès à leur cantine. Après un démarrage très polémique, Big Brother opère aujourd'hui dans une indifférence quasi générale.

Créé par un discret décret en plein pont de la Toussaint, le fichier officiel TES, qui doit rassembler les données biométriques de 60 millions de Français, continue de faire polémique. Décryptage.

Décryptage, sous l'angle philosophique et technologique, de l'émergence du paradoxe entre économie libérale et contrôle sécuritaire toujours plus marqué allant jusqu'à réduire certains principes démocratiques. La principale dérive observée : la généralisation des dispositifs de surveillance à l'ensemble de la population et non plus aux seuls criminels.

Avec le développement rapide des technologies d'analyse, la biométrie ne se limite plus aux empreintes digitales et à al reconnaissance de l'iris. Le domaine peut maintenant s'étendre aux vaisseaux sanguins de la rétine, à la géométrie des mains ou du visage, aux veines des paumes et même à notre ADN. Mais que se passe-t-il exactement une fois que toutes ces données ont été recueillies et à quel moment la nécéssite d'utiliser de telles informations franchit la ligne de l'intrusion.