Il parle d'euphémisme dangereux, de schizophrénie européenne et d'invisibilité des migrants. Pour le faire, il s'appuie sur ce qu'il a vu.

C'était il y a dix ans. Des migrants afghans attendaient de pouvoir traverser la Manche. De jeunes Françaises voyaient défiler ces ombres clandestines. Puis le camp de Sangatte a fermé ses portes. Et ces deux mondes ont fini par se rencontrer, donnant parfois naissance à de jolies histoires d'amour.

Afghans, Kurdes, Iraniens ou Irakiens, ils ont parcouru des milliers de kilomètres pour gagner l'Angleterre. Bloqués dans le centre de Sangatte, ils sont prêts à tout pour traverser la Manche.

Coûte que coûte, les candidats à l'exil quittent leurs pays et viennent buter aux portes de l'Angleterre. Trois mois après la fermeture du centre d'hébergement, ils sont peut-être moins nombreux, mais toujours aussi déterminés.

Le centre a fermé avec dix jours d'avance. Depuis, les autorités tentent de convaincre les réfugiés de demander l'asile en France et de quitter le Calaisis.