Pour échapper à une reconduite à la frontière, deux jeunes Congolais ont basculé dans la clandestinité. Ils vivent aujourd'hui cachés par un réseau de citoyens ordinaires en attendant leur régularisation.

Voilà près d'un an que le ministre de l'Intérieur tente de régler, à sa manière, ce dossier explosif. Mais à chaque fois ses directives ont produit l'inverse de l'effet escompté.

Expulsée en octobre 2006, régularisée en février 2007. La jeune Capverdienne d'Argenteuil a bénéficié du soutien inatendu de... Nicolas Sarkozy.

L'interpellation d'un Chinois devant l'école de son petit-fils à Paris réveille l'inquiétude des clandestins. Autour des écoles, la résistance s'organise.

Leur première vague de grèves n'a permis de débloquer qu'une poignée de dossiers, Du coup, ils étendent leur mouvement.

France, terre d'asile. Même pour les jeunes étrangers, entrés illégalement sur le territoire ?

Une nouvelle catégorie de sans-papiers fait son apparition : les lycéens et les étudiants. Certains établissements sont connus pour ne pas être trop regardants, d'autres tentent de juguler le phénomène.

Les familles étrangères "sans papiers" qui ont un ou des enfants scolarisés en France seront-elles expulsées début juillet 2006 ? Oui, répond le ministre de l'intérieur. Pas question, répondent collectifs et associations qui se préparent à placer un maximum de ces familles sous leur protection.

30 000 demandes de sans-papiers, dont les enfants sont scolarisés, auraient été déposées.

Faute d'avoir été précédemment réglé, le dossier des sans-papiers ressurgit en pleine campagne présidentielle, à la faveur de la mise en garde à vue d'une directrice de maternelle, opposée à l'arrestation d'un grand-père chinois.

Il a 16 ans, il vit en France. C'est un élève sérieux et bosseur. Seul problème : il risque d'être expulsé dès sa majorité.