Les chiffres de l'année sont bons, le cinéma français exulte. A y regarder de plus près, pourtant, la situation n'est pas brillante, surtout depuis que Jean-Marie Messier a tombé le masque.

En 2006, excellente année en terme de fréquentation des salles, la production française a suivi le rythme et le style américain.

Ils représentent la profession, votent à droite ou à gauche, et se sont unis pour proposer dans le ″Nouvel Observateur″ quatre mesures pour protéger l'industrie du film du tsunami numérique.

C'est l'histoire de quatre garçons dans le vent, qui ont créé une mini-major européenne du cinéma, assez unique en son genre.

Tout semble aller pour le mieux au pays des frères Lumière : la part de marché des films français rivalise comme jamais avec celle d'Hollywood et des Ch'timis en folie ont mis le feu au box-office. Mais entre des moyens de production en baisse, la saturation des réseaux de distribution et l'uniformisation galopante de la promo, de gros nuages semblent obscurcir l'horizon...

Salaire des acteurs et des professionnels, système de production en surchauffe : c'est un pavé dans la mare qu'a lancé, fin décembre 2012, Vincent Maraval. Voilà cinq propositions pour améliorer les choses.

2013 a vu le succès de films atypiques et personnels comme « 9 Mois ferme » ou « Les Garçons et Guillaume, à table ! ». Et l'échec de comédies trop formatées. 2014 pourrait encore réserver des surprises et permettre à un secteur en quête d'un nouveau souffle d'opérer - enfin ! - sa mue.

Pour exister sur le marché du cinéma outre-Atlantique, le festival de Toronto est devenu l'étape obligatoire des réalisateurs et producteurs français. C'est là que se joue, désormais, la carrière internationale de leurs films.