On avait un peu perdu la trace de Tsui Hark. Revenu à Hong Kong, le réalisateur de ″Detective Dee″, qui sort cette semaine, parle de 3D, du marché chinois ... et de son admiration pour Danny Boyle.

Des studios géants, des écrans qui fleurissent, un public grandissant... la Chine a décidé de dominer le cinéma mondial. Elle est en train de réussir son pari.

En vedette à Cannes avec Wong-Kar-Wai à la tête du jury, le cinéma chinois s'ouvre aux producteurs occidentaux, fascinés par un box-office en plein boom et des studios dignes des majors hollywoodiennes.

"C'est en 2014 que la guerre entre Hollywood et Pékin aura vraiment commencé". Cette petite phrase de Zhang Hongsen, l'un des tout-puissants dirigeants de l'audiovisuel public chinois, est lourde de sens. A l'heure où la Chine découvre le cinéma comme divertissement de masse, elle n'a pas l'intention de laisser aux Américains le monopole de ses écrans. A Shanghai, Pékin ou Qingdao, des usines à rêves sortent de terre avec l'ambition de produire des blockbusters qui se vendront dans le monde entier. Le début de la fin pour Hollywood ?

A l'heure où sort le nouveau film de Zhang Yimou sur la Révolution culturelle, une autre révolution a lieu en Chine : celle du cinéma comme loisir de masse. Enquête.