Matt Damon a "La mémoire", "La mort" et aujourd'hui "La vengeance" dans la peau. La politique, on s'en doutait moins : rencontre vivifiante avec un comédien totalement engagé et lucide.

La crise n'a pas épargné le cinéma américain. Les stars sont à la peine et les films indépendants galèrent. A une semaine du Festival de Deauville, enquête sur une industrie fortement secouée.

″Le Discours d'un roi″, ″Black Swan″ et ″True Grit″ sortent sur les écrans français auréolés d'un nombre impressionnant de nomination à la prochaine grand-messe de Hollywood. Le résultat d'une âpre bataille menée par une industrie qui met tout en oeuvre pour décrocher les mythiques statuettes.

Avec le succès de ″The Artist″ aux Oscars, le distributeur obtient une belle revanche sur Hollywood, qui, selon les époques, l'admire, le craint ou le boude.

Influence majeure du cinéma, Stephen King façonne depuis quarante ans la culture populaire US à coups de best-sellers fantastiques. Avec ″22/11/63″, thriller SF autour de l'assassinat de Kennedy, il explore aujourd'hui l'histoire de son pays. Et si la star du roman d'épouvante était l'écrivain qui nous parlait le mieux de l'Amérique ?

Soucieuse d'être en harmonie avec le patriotisme ambiant, l'industrie américaine du cinéma s'est longtemps gardée d'aborder des sujets liés aux diverses aventures militaires de l'administration Bush. Mais le vent tourne.

C'est ″le″ visage de Hollywood. A 69 ans, Christopher John Dodd, ancien sénateur américain et candidat aux primaires démocrates de 2008, dirige l'association professionnelle regroupant les six grands studios de cinéma des Etats-Unis. A la veille de l'ouverture des négociations du traité de libre-échange entre son pays et l'Europe, ce lobbyiste milite pour que le secteur audiovisuel ne soit pas exclu des discussions. Il revient sur le piratage, les relations difficiles avec les acteurs du Net et la stratégie des majors pour s'attaquer à la Chine et à l'Inde.

Actuellement sur les écrans, « The Bay », petit film d'horreur intelligent, a été tourné par Barry Levinson, réalisateur vedette des années 1980. Comme l'étalent Joe Dante, John Landis ou Tobe Hooper, aujourd'hui cantonnés à la télé ou à des productions indépendantes. Que leur est-il arrivé ?

Echec pour « Lone Ranger » ou « Pacific Rim », succès pour « Insaisissables » et « Man of Steel » : les blockbusters américains ont connu des fortunes diverses cet été. Sans que les majors s'en émeuvent : bons ou mauvais films, l'industrie du cinéma continue de tourner. Explications.