Enquête autour de la question de l'avenir du cinéma français reprenant les avis de trente personnalités sur la question.

On produit chaque année beaucoup de longs métrages en France et pourtant tout ne va pas bien. Entre les films à gros budget et les films d'auteur sous-financés, il n'y a plus grand-chose. Ajoutez à cela des studios qui disparaissent, des techniciens qui rament, Netflix qui s'implante et des télévisions qui se désengagent...

Ce devait être un temple du cinéma : à la fois musée, lieu de mémoire et d'archivage, cinémathèque... Après quatorze ans d'efforts et d'affrontements, de chantiers et d'abandons, le grand projet futuriste de la Maison du Cinéma n'est plus qu'un cimetière d'ambitions mortes, une coquille où devraient cohabiter tant bien que mal, et dans l'amertume, les institutions du cinéma.

La naissance de Vivendi-Universal, e-major propriétaire de Canal + inquiète le cinema français, qui réclame une adaptation de la loi aux nouveaux médias.

Tiraillés entre les exigences des cinémathèques et la logique commerciale des majors, les restaurateurs de films parviennent à sauver de l'oubli, quand ce n'est pas de la disparition pure et simple, des pans entiers de l'histoire du cinéma.

Le cinéma français peine à donner une représentation réaliste de la vie politique, et plus encore à donner à voir le travail d'un homme politique en action. Le cinéma américain, comme le montre à nouveau la série ″A la Maison-Blanche″ (″The West Wing″), est plus à l'aise pour construire des intrigues et des personnages dans un milieu professionnel comme celui des cercles du pouvoir. C'est pourquoi le film de Pierre Schoeller, ″L'exercice de l'Etat″, retient l'attention par une approche du travail politique au ras de l'expérience.

A l'heure où tout le monde se réjouit des résultats en salles des productions françaises, cette liste présente un instantané des principaux acteurs de notre cinéma, toutes catégories confondues, en intégrant leur pouvoir d'influence artistique, financier et politique.

Le CNC a présenté son bilan annuel à l'occasion du 59e Festival de Cannes. Derrière une apparente bonne santé, 4 dossiers chauds nourrissent autant de débats attendus pour le semestre à venir.