Le 10 décembre 2016, à peu près un mois après son élection, Donald Trump a utilisé pour la première fois le terme de "fake news" dans un de ses tweets si célèbres. Quelques mois plus tard, en octobre 2017, il s'est glorifié, dans une interview sur Fox News, d'avoir vraiment démarré "tout ce truc autour des fake news". Donald Trump a raison : il a vraiment lancé quelque chose. S'il ne peut sérieusement revendiquer la paternité du terme, celui-ci s'est en effet bien popularisé depuis qu'il l'a retourné contre les journalistes de CNN ou du New York Times.

"Okapi" rend hommage aux "fact checkers", ces traqueurs de désinformation en images ou en mots. Deepfake, rumeur, propagande de guerre... Face à ces fléaux, ces journalistes vérificateurs de faits démêlent le vrai du faux.

Depuis quatre ans, les Etats-Unis voient se propager les délirantes théories du mouvement QAnon, qui affirme que les élites de Washington et d'Hollywood, menées par Hillary Clinton, dirigent en secret un réseau pédosataniste mondial. Un symptôme de notre époque? Pas vraiment : dans les années 80, une "panique satanique" avait déjà traversé le pays de part en part, des garderies aux postes de police, y laissant une empreinte profonde.

La désinformation ne date pas d'hier et la manipulation de l'opinion a toujours existé. Les fake news ont-elles trouvé leur média de prédilection avec Internet et les réseaux sociaux ? Les plateformes numériques sont-elles vraiment des autoroutes de la désinformation ? De récentes études offrent un tableau plus nuancé.

Comment enrayer l'irrésistible ascension des infox et des rumeurs qui polluent les débats ? En réaffirmant que nos démocraties ont besoin de vérité, avance la philosophe italienne. Mais d'une vérité humble et transparente.

L'historien, auteur des best-sellers "Sapiens" et "Homo Deus", publie "Nexus". Selon lui, si elle n'est pas régulée, l'intelligence artificielle mettra en péril la démocratie et notre évolution.

Vantées il y a quinze ans comme des agoras, les plateformes sociales tiennent aujourd'hui du dixième cercle de l'Enfer. Mais, bonne nouvelle, ce n'est ni de notre faute ni inéluctable.

Esprit critique, rationalité, zététique... autant de termes qui désignent l’attitude de doute et de scepticisme constructif que nous devrions tous adopter face à une information nouvelle : n'admettre rien qui n'ait été au préalable soumis à l'épreuve de la démonstration ou de la preuve, savoir suspendre son jugement jusqu'à l'obtention de la vérité ou de la certitude au-delà de tout doute raisonnable. Cette rubrique rassemble des contributions visant à éclairer les différentes facettes de l'esprit critique. Elle relaie étagement des annonces d'évènements ou des initiatives sur ce sujet.

L'entrée en scène d'internet, à la toute fin du XXe siècle, a provoqué une explosion du système médiatique et entraîné un bouleversement des pratiques de l'information. Éditeurs et journalistes ont été obligés de devenir plus créatifs et d'assumer de nouvelles fonctions. Tandis que les simples citoyens étaient submergés par un torrent d'"infos" pas toujours fiables...