Depuis dix ans, le nord du pays est une plaque tournante de l'acheminement de la cocaïne sud-américaine vers l'Europe. Militaires, politiques, ethnies... Le trafic a trouvé des relais dans tous les camps, djihadistes inclus. L'intervention française a coupé la route. Jusqu'à quand ?

Afghanistan, Pakistan, Gaza, Mali... Les avions pilotés à distance, toujours plus nombreux, deviennent le fer de lance de la guerre antiterroriste. Pour surveiller l'ennemi, mais aussi pour le tuer. Une arme nouvelle qui pose une série de questions stratégiques, politiques, éthiques.

En différant les frappes punitives annoncées, le président américain a pris le risque d'en affaiblir la portée et d'embarrasser ses rares alliés, France en tête. Une volte-face préjudiciable à la crédibilité de l'Occident sur un échiquier géopolitique régional périlleux.

Plus le temps passe, plus la situation dans le nord du pays devient intolérable. Le recours à la force semble désormais inévitable. Armée malienne, opération africaine, appuis occidentaux... ″Jeune Afrique″ présente les différents scénarios militaires.

OPEX : les bénéfices collatéraux des opérations extérieures.

Du dissuasif au préventif, une nouvelle doctrine militaire pour la France.

Si une intervention américano-française semble se profiler en Syrie, les doutes et périls restent nombreux. L'expert en conflits irréguliers Gérard Chaliand analyse la situation.

Au Togo, en Guinée et au Mali, les autorités locales tolèrent de moins en moins les interventions françaises. Une situation qui pourrait prendre un tour plus violent, prévient un hebdomadaire malien.

Bien plus que les guerres qui ont ensanglanté le Moyen-Orient, l'attaque par Tsahal d'un navire chargé de vivres pour Gaza a suffi pour qu'Israël se retrouve au ban des nations. Les passagers constituaient un curieux mélange de pacifistes et de militants islamistes, mais la mission humanitaire du convoi n'a pas été remise en doute. Cet assaut a mis à mal l'alliance de l'Etat hébreu avec la Turquie, désormais glorifiée dans tout le monde arabe. L'emballement médiatique qui s'en est suivi sera éphémère. Quant au divorce entre Israël et les opinions publiques occidentales, il semble consommé.

L'intervention militaire en Libye provoque de nombreux débats dans la presse arabe. Pour certains observateurs, l'Occident reste un acteur impérialiste, même sous le couvert de grands principes. Pour d'autres, au contraire, les principaux ennemis des sociétés arabes, ce sont les despotes qui les gouvernent. Le printemps arabe est passé par là.

Depuis le lancement de l'opération militaire en Libye, Nicolas Sarkozy exaspère Silvio Berlusconi. Un vent antifrançais souffle actuellement sur Rome. Plus ou moins justifié, estime ″La Repubblica″.

Se lancer dans un conflit à quelques mois d'une élection : la stratégie est bien connue aux Etats-Unis. Mais, en l'adoptant, Nicolas Sarkozy joue gros, estime ″The Washington Post″.