En août 1953, la CIA et le SIS britannique renversent le gouvernement iranien du Dr Mossadegh. Premier ministre depuis 1951, il a eu l'imprudence de s'opposer à l'Anglo-Iranian Oil Company, en nationalisant le pétrole.

Jamais l'US Army n'a été aussi près du pays des ayatollahs. Mais cette présence aux frontières pourrait surtout favoriser à Téhéran les manoeuvres de la droite religieuse.

Lors des élections locales de décembre 2006, l'alliance des conservateurs modérés et des réformateurs a défait le courant intégriste de Mahmoud Ahmadinejad, critiqué pour ses multiples provocations.

A la veille des négociations d'Istanbul sur le programme nucléaire iranien, en janvier 2011, des révélations fracassantes paraissent dans la presse : le virus informatique ″Stuxnet″ qui a affecté l'Iran aurait été mis au point en Israël avec l'aide des Etats-Unis. Ciblant des infrastructures industrielles, cette attaque présage-t-elle une nouvelle ère de cyberguerre ?

Après la volte-face spectaculaire du renseignement américain et le démenti apporté à George Bush par ses propres services secrets, la Maison-Blanche a probablement renoncé à frapper les installations atomiques iraniennes.

De plus en plus nombreux sont ceux qui, à Washington, se résignent à l'idée de voir Téhéran capable de fabriquer une bombe atomique. Et envisagent une politique intégrant un tel développement.